Le Mali a dépêché des renforts militaires pour tenter de reprendre le contrôle de la région de Kidal, fief des rebelles Touaregs du MNLA, qui ont libéré, hier, près de 30 fonctionnaires retenus par eux durant le week-end.
« 1.500 militaires Maliens sont arrivés en renfort à Kidal, durant les dernières 24 heures », a déclaré une source militaire Malienne. Ce chiffre « sera revu à la hausse dans les prochaines heures », a-t-elle indiqué.
Le nombre de militaires auparavant déployés n'était pas connu. Mais fin avril, le Premier ministre avait affirmé que le Mali disposait d'environ 8.300 hommes sur le théâtre des opérations dans le Nord, où ils travaillent « en partenariat » avec les militaires de l'opération Française Serval et la Minusma, « pour sécuriser le territoire ».
A Kidal, durant la visite du Premier ministre, Moussa Mara, les soldats Maliens qui sécurisaient sa délégation, ont affronté des groupes armés mêlant rebelles Touaregs et « terroristes », selon Bamako.
Durant les combats, 36 personnes ont été tuées, dont huit militaires, d'après le gouvernement, qui avait aussi dénoncé les enlèvements.
Le MNLA a affirmé que ses hommes ont réagi pour « défendre leurs positions et opposer une légitime défense ».
« Les terroristes ont déclaré la guerre au Mali, le Mali est donc en guerre contre ces terroristes », sans distinctions d'origine, a dénoncé, dimanche, M. Moussa Mara selon lequel les forces Maliennes « sont en train de se préparer à toutes les éventualités » dans la région.