Plus de quatre millions de personnes sont actuellement confrontées à l’insécurité alimentaire au Burkina Faso, pays Sahélien en butte à une situation de sécheresse, a indiqué, hier, un cadre du ministère Burkinabé de l'Agriculture.
Sur ce nombre, « environ 300.000 personnes seront en crise alimentaire si rien n'est fait », s'est alarmé Tinga Ramdé, le secrétaire exécutif du Conseil national de sécurité alimentaire.
La situation est particulièrement préoccupante dans la région du Sahel, où des « actions structurantes et durables » doivent être menées pour éviter une « grave crise alimentaire », ont alerté, mardi, cinq ONG internationales, dont Oxfam.
Trois provinces du Sahel Burkinabè, « accueillant 80% des réfugiés Maliens et leur cheptel », sont en situation de « sécurité alimentaire sous pression », caractérisée par « un faible taux d'accès à l'eau potable et une faible couverture en besoins céréaliers », indique un communiqué d'Oxfam.
Des investissements à long terme doivent être réalisés de manière « soutenue » pour éviter que ne survienne un « cercle vicieux de vulnérabilité », dans lequel les plus démunis seront toujours plus affaiblis, a déclaré directeur d'Oxfam, Oscar Koalga.
Depuis plusieurs années, la région du Sahel Burkinabè fait face à une sécheresse récurrente entrainant une cherté des denrées alimentaires.
L'afflux massif des réfugiés Maliens, en 2012, a exacerbé cette situation entrainant une forte pression sur les rares ressources disponibles dans cette zone.