Des mesures urgentes pour sauver les vestiges historiques de la disparition et du pillage

La réhabilitation et la préservation des sites historiques nationaux, parmi lesquels beaucoup ont été, jusqu’à tout récemment, laissés à l’abandon, précipitant leur pillage et leur dégradation, a été le thème traité, aujourd’hui, par l’émission L’Invité de la rédaction de la Radio Algérienne.

L’invité, M. Abdelwahab Zekkar, directeur général de l’Office de gestion et d’exploitation des biens culturels a, ainsi, été amené à s'exprimer sur les projets initiés par l’Etat pour restaurer quelques uns des trés nombreux et riches vestiges majeurs disséminés à travers diverses régions du pays. Il précise, à cet effet, qu’il existe plus de 300 projets de restaurations les concernant.

A propos de la réhabilitation de l'antique Casbah, l'El Djaraïr originel, où de ce qu’il en subsiste, aujourd’hui, M. Zekkar admet qu’il s’avère « vital » de stopper « l’hémorragie ».

Sans se hasarder à préciser le moment à partir duquel y seront effectivement lancés les chantiers de restauration, il annonce que les études y afférentes sont  terminées, et qu’une somme de 92 milliards de DA a été débloquées par les pouvoirs publics dans cette perspective.

Reconnaissant que « l’on a mis trop de temps à intervenir » pour sauver de la décrépitude ce joyau historique et urbanistique, M. Zekkar indique que les travaux vont cibler quelques 1.816 habitations et que ceux-ci vont nécessiter de prendre en charge, momentanément pour certains des quelque 52.000 habitants y résidant présentement, l'épineux problème de leur relogement.

Parmi l’un des monuments majeurs de la cité médiévale, il a été question, lors de l’émission, de la restauration de la Mosquée Ketchaoua, dont l’un des minarets a menacé, un moment, de s’effondrer.

Le directeur des biens culturels indique que la réhabilitation de ce bâtiment, classé au patrimoine mondial, a été confiée à des experts de Turquie, pays qui s’est, par ailleurs,  proposé d’en financer les travaux de même que certains autres vestiges dans le pays.

En dehors du plan de sauvetage de la Casbah d’Alger, il a également question  lors de l’émission, des travaux de restauration ou de réhabilitation de nombreux vestiges historiques à Constantine, appelée à devenir, en avril 2015, la Capitale de la Culture Arabe.  Parmi ces derniers figurent le palais du Bey, des mosquées, des mausolées, des hammams, des tanneries, des moulins et de vieilles maisons individuelles.

Parmi tous ces monuments, qu’ils soient prestigieux ou modestes, l’invité a eu à s’exprimer sur les travaux menées précédemment, « de manière hâtive »  sur le tombeau de Massinissa lesquels se sont, en définitive, révélés être « un massacre ». Il a assuré que ce monument antique allait faire l’objet de travaux « pour le recomposer » dans la forme ou il se trouvait à l’origine.

Pour assurer la restauration des monuments et sites historiques, M. Zekkar signale, d’autre part, qu’il faut disposer de nombreux spécialistes « alors que, dit-il,  nous n’en disposons que d’une soixantaine à travers tout le territoire ». Il explique que c’est la raison pour laquelle l’Algérie est amenée à faire appel à l’expertise étrangère.

Des propos de l’invité il ressort que l’Algérie, « après Rome », est le pays du monde à recéler le plus grand nombre de vestiges Romains. « 50% du patrimoine historique Romain se trouve situé en Algérie, particulièrement dans les régions est », affirme celui-ci estimant que toute cette richesse histotique que possède la nation pourrait s'avèrer être un facteur inestimable pour   « booster » les activités touristiques.

 

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