"Er’Raksa El Akhira" présentée au 47e Festival du Théâtre amateur de Mostaganem

L’Association El Gouala de Relizane a présenté vendredi au dernier soir de compétition du 47e Festival national du Théâtre amateur de Mostaganem, "Er’Raksa El Akhira" (la dernière danse), un spectacle épique qui rappelle le rôle de l’intellectuel.

Ecrit et mis en scène par Boukhebza Abed, le spectacle, d’une durée de 65 mn, est un cri du c£ur et l’expression d’un ras le bol, poussant le spectateur et l’intellectuel en particulier à se remettre en cause et redéfinir ses choix quant au fonctionnement de la vie dans la cité.

Salah, un passant qui cherchait à assouvir sa faim arrive devant l’entrée d’un grand palais gardé par Slimane et devant lequel une grande poubelle pleine de restes, jetés par les occupants de la forteresse, était déposée.

Les nombreuses tentatives de Salah pour  trouver de quoi se nourrir  dans la poubelle s’avéraient veines, car fermement interrompues par Slimane,  qui veillait bien sur les secrets de la famille régnante.

Par devoir de transmettre, Salah s’était également fixé pour tâche de rendre publics les écrits d’un vieil homme, qu’il avait rencontré par le passé, et dont la pertinence des contenus concernant la cité était grande.

Dans un texte riche en enseignements et une mise en scène bien réglée, les événements alternaient les conflits physiques et intellectuels entre les deux protagonistes qui ont porté le texte avec brio et servi une trame exigeante et difficilement accessible.

Le public, nombreux et attentif découvrait au fur et à mesure du défilement des différentes situations, le fil de l’histoire tantôt dans le silence et tantôt dans l’allégresse et la volupté.

Le scénographie, était faite d’un décor représentant un fond de scène campant l’entrée d’un palais, qui servait également d’écran aux jeux d’ombres chinoises. Plus en avant, quelques accessoires d’illustration étaient posés sur scène.

Le choix des ambiances musicales, faisant appel entre autre à une composition de Ray Charles, n’était pas fortuit, dans la mesure où il y avait une volonté de permettre à la trame de respirer avec de jouir de plus d’esthétique.

Le Festival national du Théâtre amateur de Mostaganem inauguré le 24 mai dernier a accueilli pour sa 47e édition sept troupes en compétition et deux en off. Il prendra fin samedi avec la cérémonie de remise des prix aux lauréats.

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