Le mouvement tunisien Ennahda a appelé jeudi la classe politique à choisir un candidat "consensuel" à la prochaine présidentielle, prévue d'ici fin 2014.
"Le mouvement Ennahdha propose aux partis, organisations et personnalités nationales d'engager des concertations pour choisir un candidat consensuel à la prochaine élection présidentielle, qu'il s'agisse d'une personnalité politique ou indépendante", a déclaré l'ex-Premier ministre Ali Larayedh, membre du bureau exécutif d'Ennahdha, lors d'une conférence de presse, jeudi à Tunis.
"Le mouvement entamera des contacts avec les partis, les organisations et les personnalités nationales pour des concertations à ce sujet", a-t-il indiqué.
"Cette démarche a été choisie pour éviter l'éparpillement des voix, réduire les tiraillements politiques et garantir la cohésion nationale autour d'un symbole", a-t-il précisé.
Selon le vice-président et coordinateur d'Ennahda, Abdelhamid Jelassi, cité par l'agence de presse tunisienne TAP, "son parti n'a pas encore de candidat, mais cherche le consensus autour d'une personnalité unique".
"La présentation de cette proposition s'est imposée par la conjoncture régionale tendue", a-t-il expliqué, relevant que "dans de telles perturbations, la Tunisie ne supporterait ni polarisation ni conflits".
Pour le Conseil de la Choura (Majliss al-Choura), "l'élection présidentielle nécessite l'ouverture d'un large dialogue entre tous les protagonistes pour trouver un consensus autour d'une personnalité nationale capable de poursuivre l'action en vue de réaliser les objectifs de la Révolution et consolider l'édifice démocratique".
La Tunisie traverse une grave crise politique depuis la révolution de 2011, notamment en 2013 avec l'assassinat de deux opposants de gauche et l'essor de groupes armés à travers le pays.