Révision de la Constitution : l’Onec pour un régime semi-présidentiel et les Oulémas pour la protection de la langue arabe

Ph.APS

L’Organisation nationale des enfants de chouhada (Onec) propose l’instauration d’un régime semi-présidentiel à même d’assurer des prérogatives au Premier ministre qui doit être issu de la majorité parlementaire, a indiqué ce lundi à Alger son secrétaire général, Tayeb Houari.

Tayeb Houari affirmé, dans une déclaration à la presse à l’issue de sa rencontre avec le ministre d’Etat, directeur de cabinet à la présidence de la République, Ahmed Ouyahia, inscrite dans le cadre des consultations sur la révision de la Constitution, que le régime semi-présidentiel était « le plus approprié », soulignant aussi l’importance de redonner au Parlement sa mission de contrôler l’Exécutif.

Il a appelé, par ailleurs, à promouvoir la Réconciliation nationale afin de garantir son apport au développement de la société et la sauvegarde de la paix et la sécurité.

Mettant en avant l’importance de la Constitution dans la protection de l’ensemble des composantes de la société et pour assurer la stabilité des institutions de l’Etat, M. Houari, a appelé, en outre, à constitutionnaliser un Haut conseil de la sauvegarde de la mémoire.

Il a tenu à rappeler que la plate-forme sur laquelle l’Onec s’est appuyée pour proposer ses amendements à la Constitution était l’appel du 1er Novembre. 

Guessoum pour une grande place de la langue arabe dans la prochaine constitution

Le président de l’Association des Oulémas musulmans algériens, Abderrazak Guessoum, a appelé de son côté à accorder plus d’égard à la langue arabe dans la prochaine constitution puisque c'est la langue nationale officielle.

"La langue arabe qui fait partie des constantes nationales, mérite d’avoir plus d’égard dans la prochaine constitution", a indiqué M. Guessoum à la presse à l’issue de sa rencontre avec le ministre d’Etat, directeur de cabinet à la présidence de la République, Ahmed Ouyahia, inscrite dans le cadre des consultations sur la révision de la Constitution.

Il a, par ailleurs, ajouté que la langue arabe doit être "protégée" à travers, entre autres, l’enseignement, et ce dans les différents paliers. 

Après avoirs souligné que la rencontre avec M. Ouyahia fut "exceptionnelle" et dans un esprit empreint de "fraternité" et de "franchise", M. Guessoum a relevé qu’il a axé son intervention, notamment, sur les constantes nationales, citant particulièrement l’islam et la langue arabe.

A propos de l’islam, il a indiqué qu’il restera "le facteur de l’unité et de l’édification nationales" et qu’il représentait "la source de l’élaboration des lois qui régissent le gouverné et le gouverneur".

Par ailleurs, M. Guessoum a annoncé qu’il animera prochainement une conférence de presse pour présenter l’ensemble des propositions d’amendement de la Constitution émanant de l’Association. 

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