Libye: au moins 22 morts dans les combats à Tripoli

Vingt-deux personnes ont été tuées et 72 autres blessées, samedi, dans des combats entre milices rivales à Tripoli, a annoncé, hier, le gouvernement Libyen, mettant en garde contre une aggravation de la situation humanitaire dans la capitale.

Ce dernier bilan porte à 124 morts et à plus de 500 blessés le nombre de victimes constatés depuis le début, le 13 juillet, des heurts entre milices rivales à Tripoli pour le contrôle de l'aéroport de la capitale.

Une source médicale a indiqué que le nombre de victimes serait beaucoup plus important, le bilan officiel ne prenant pas en compte les nombreuses personnes hospitalisées en dehors de Tripoli, en particulier dans la ville de Misrata, dont des milices participent aux combats dans la capitale.

Le gouvernement de transition a également fait état de centaines de familles déplacées, et mis en garde contre l'aggravation de la situation humanitaire dans la capitale, confrontée par ailleurs à une pénurie de carburant et à des problèmes d’approvisionnement en produits alimentaires.

L’immense nuage de fumée noir s'échappant d'un dépôt d'hydrocarbures en feu à une dizaine de km recouvre toujours la ville de Tripoli. L'incendie, provoqué il y a une semaine par un tir de roquette, n'est toujours pas maîtrisé, et plusieurs réservoirs sont désormais en feu.

Depuis le 13 juillet, des milices d'ex-rebelles s'affrontent, provoquant la fermeture de l'aéroport de Tripoli, où plusieurs avions ont été endommagés ou détruits. 

Au milieu de ce chaos, le nouveau Parlement issu des élections du 25 juin s’apprête à entrer en fonction, aujourd’hui à Tobrouk, à 1.500 km à l'est de Tripoli, lors d'une séance inaugurale controversée, sur fonds de lutte de pouvoir entre islamistes et nationalistes.

Nouri Abou Sahamein, le président du Congrès général national dominé par les islamistes a annoncé le maintien, aujourd’hui, de la séance inaugurale, mais à Tripoli.

Les islamistes de leur coté refusent de se rendre dans la capitale, placée sous le contrôle de leur ennemi, le général dissident Khalifa Haftar. 

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