Les auto-écoles ont-elles une part dans les accidents routiers ?

En réaction à l’augmentation exponentielle des accidents de la circulation, avec leurs cortèges de morts et de blessés, des membres de la société civile et des citoyens se sont mis à accuser les auto-écoles de délivrer « des permis de tuer »  

La chaine III de la Radio Algérienne a consacré, ce matin, son attention sur ce sujet relevant qu’il n’existerait, actuellement, que 300 examinateurs pour les quelque 8.000 auto-écoles disséminées à travers le pays. L’auteur du reportage signale que ce chiffre émane de la Fédération nationale des auto-écoles.

A une question de ce dernier, le président de cette fédération, Zineddine Aoudia, considère que ce déficit a des conséquences directes sur la qualité des cours dispensés aux futurs automobilistes et, partant, de l’implication de certains parmi eux dans l’augmentation des sinistres routiers.

Citant les textes réglementaires, M. Aoudia rappelle que chaque examinateur ne devrait prendre en charge qu'une moyenne de 50 candidats/jours, « alors qu’en réalité il en traite entre 200 à 300 sur la même durée ».

« Nous avons demandé, ajoute-t-il, au ministère des Transports d’adjoindre 500 examinateurs. Celui-ci a, à son tour, joint le ministère des Finances afin qu’il dégage le budget nécessaire à cet effet ».

Comment garantir désormais une formation de qualité aux candidats du permis de conduire ? Le reporter croit savoir que les autorités sont en train de s’acheminer vers l’idée de création de centres d’examens « qui viendront remplacer le système actuel ».

Pour M. Aoudia, « à un moment où l’on accuse les auto-écoles de ne pas dispenser une bonne formation, la création de tels centres va faire en sorte, tout d’abord, que l’examinateur n’aura désormais plus de relation directe avec les directeurs des auto-écoles. De plus, poursuit-il, ces centres feront apparaitre celles dispensant une bonne formation de celles qui ont tendance à négliger leur mission ».

  

National, Société