En Afrique de l'Ouest, le virus Ebola décime les personnels de santé

Dans les pays affectés par la fièvre Ebola les personnels se santé sont en train de payer un lourd tribut dans leurs efforts destinés à stopper la terrible épidémie qui frappe l’Afrique de l’Ouest.

L'Organisation mondiale de la santé s'est alarmée, le 25 août, de la proportion « sans précédent » de médecins, d'infirmiers, d'infirmières et d'autres agents de santé contaminés par la fièvre hémorragique.

A cette date, « plus de 240 agents de santé sont tombés malades en Guinée, au Libéria, en Sierra Leone et au Nigeria, et plus de 120 sont décédés », soit près de 10% du nombre total de cas recensés à cette date, selon l'OMS.

Ce bilan est d'autant plus dramatique que les trois premiers pays cités, les plus touchés par l'épidémie, qui a déjà fait plus de 1.500 morts depuis le début de l'année, ne comptent qu'un ou deux médecins pour 100.000 habitants.

Depuis, la Sierra Leone, qui avait déjà perdu son unique spécialiste en virologie et un autre haut responsable médical, il a été enregistré le décès d'un troisième praticien.

Un expert Sénégalais de l'OMS a également été contaminé en Sierra Leone et a été admis, mercredi, dans un hôpital de Hambourg, en Allemagne.

Parmi les raisons du lourd tribut versé par les professions médicales, l'OMS cite la similitude entre les premiers symptômes d'Ebola et ceux de plusieurs maladies infectieuses endémiques dans la région, comme le paludisme, la fièvre typhoïde et la fièvre de Lassa.

Elle incrimine également « la pénurie ou la mauvaise utilisation des équipements de protection personnelle ainsi que la faiblesse des effectifs de personnel médical ». 

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