Permanence de l'Aïd El Adha: l'administration va durcir les sanctions contre les contrevenants

Le ministère du Commerce va durcir les sanctions contre les commerçants qui ne respectent pas la permanence durant la fête de l'Aïd El Adha prochain, a averti mardi à Alger le ministre du Commerce, Amara Benyounes.

"Nous serons intraitables avec les commerçants qui ne suivront pas les consignes d'ouverture des commerces pendant les deux jours de l'Aïd El Adha", a-t-il déclaré lors d'une réunion d'évaluation de son secteur.

Plus de 98% des commerçants mobilisés pour garantir la continuité des activités commerciales et satisfaire la demande en produits agroalimentaires durant l'Aid El Fitr ont assuré la permanence.

Bien que ce taux est "appréciable" par rapport aux années précédentes, l'administration prévoit néanmoins, des "sanctions sévères" à l'encontre des commerces qui fermeront au cours de la fête prochaine prévue début octobre.

En prévision de la fête de l'Aïd El Adha, le ministère du commerce estime nécessaire d'augmenter d'au moins 30% le nombre de commerces à réquisitionner afin de répondre aux besoins des consommateurs.

Fin juillet, 15.675 commerçants ont été réquisitionnés pour assurer la permanence durant l'Aïd El Fitr.

La loi 04-08 définissant les conditions d'exercice de l'activité commerciale prévoit la fermeture des locaux commerciaux pour une durée d'un mois assortie d'une amende.

En vertu de cette loi, les commerçants sont tenus de respecter les permanences durant les jours fériés pour assurer un approvisionnement régulier des citoyens en marchandises et produits de large consommation.

Abordant la problématique de l'informel en Algérie, le ministre a annoncé la tenue en octobre prochain d'une réunion-débat sur ce phénomène qui représente au moins 30% de l'économie nationale.

Ce débat sera, selon lui, une occasion de débattre avec les intervenants du circuit informel et les secteurs concernés afin de trouver des solutions durables.

La résolution de ce problème, a-t-il poursuivi, va permettre aux pouvoirs publics d'instaurer des règles fermes contre la prolifération de ce phénomène qui a pris des proportions énormes dans l'économie nationale.

"Aucun pays au monde ne peut tolérer autant d'informel dans le secteur économique", a-t-il dit.

L'instruction du gouvernement de 2012 d'éradiquer les marchés informels  a permis de supprimer 856 sites informels parmi les 1368 recensés et la réinsertion de 18.299 intervenants dans ces espaces.

Par ailleurs, le bilan du ministère concernant le contrôle durant la période estivale (juin- juillet 2014), fait état de 75.734 infractions relevées en hausse de 32% par rapport à la même période de l'année précédente. Les services de contrôle ont saisi une marchandise d'une valeur de 215,2 millions DA.

Le même bilan relève un manque de rigueur de la part des services de contrôle dans l'application des sanctions administratives (saisie et fermeture) à l'encontre des commerçants défaillants et une mobilisation insuffisante (60%) des agents de contrôle. 

Economie, Commerce