Invité de la Radio, Amar Takdjout s'étonne de la non évaluation d'un plan de réorganisation du secteur industriel à 2 milliards de dollars

Amar Takdjout, secrétaire général de la Fédération Textiles et Cuirs à l'UGTA, invité de la radio Chaîne 3 (Ph.Rafik)

Invité de la radio Chaine 3, ce matin, le secrétaire général de la Fédération Textiles et Cuirs à l’UGTA, Amar Takdjout, a de nouveau critiqué la lenteur des pouvoirs publics dans leur mise en œuvre du Plan de réorganisation du secteur public marchand, particulièrement la filière Textiles et Cuirs qu’il représente.

En effet, le plan en question qui a été dévoilé dans les détails à la faveur de la dernière Tripartite, date de 2011 et avait consacré pas moins de 2 milliards de dollars sur décision du CPE (Conseil des participations de l’Etat).

« A ce jour, il n’existe pas de bilan d’évaluation », s’étonne Amar Takdjout. 

Faut-il rappeler l’ampleur de la déstructuration du secteur du textile qui, depuis les années 1990, a perdu plus d’une vingtaine d’entreprises totalement disparues au même titre que pas moins de 250 000 postes d’emploi, public et privé confondus. Le secteur ne couvre en effet que 4% du marché national, le reste étant couvert par l’importation.   

L’invité de la radio souligne aussi le « vieillissement » du secteur. « La formation n’a pas suivi depuis au moins 30 ans et le peu des qualifiés partent en retraite ».

L’invité de la radio persiste et signe, le secteur du textile est encore en mesure de générer pas moins de 30 000 emplois, pour peu qu’on instaure certaines conditions loin d’être insurmontables. D'ailleurs, il dit ne pas comprendre cette pratique celle de taxer au même niveau aussi bien les matières premières que les produits finis. « Aujourd’hui, on continue à taxer à 30% le produit fini et la matière première, ce n’est pas normal, ce n'est pas une démarche de production, c'est une démarche qui favorise l’importation ».