Damas rejette la création d'une "zone tampon" en territoire syrien

Le ministère syrien des Affaires étrangères a rejeté mercredi les pourparlers entre puissances étrangères sur l'imposition d'une zone tampon en territoire syrien, selon l'agence de presse SANA.

"Les tentatives turques d'établir une zone tampon en territoire syrien constituent une violation flagrante de la charte de l'ONU et du droit international", a déclaré le ministère dans un communiqué.    

Le document ajoute que "la Syrie rejette d'emblée l'établissement d'une zone tampon sur toute section de son territoire sous quelque prétexte que ce soit et rejette également l'intervention militaire étrangère sur son territoire".

Le ministère a souligné que le gouvernement syrien prendra toutes les mesures nécessaires pour protéger sa souveraineté nationale et l'unité de ses territoires après avoir consulté d'autres pays.

Le communiqué est intervenu après que la Turquie a lancé l'idée d'établir une zone tampon sur le côté syrien de la frontière pour plusieurs raisons, principalement pour résoudre le problème des réfugiés syriens en sol turc.

La semaine dernière, le vice-ministre syrien des Affaires étrangères Fayçal Moqdad, cité par l'agence Sana, a souligné la nécessité pour la communauté internationale de faire "son devoir face à la catastrophe humanitaire à Ain al-Arab" (Kobané en kurde) et à "cesser tout soutien aux groupes terroristes armés, notamment celui accordé par la France et la Turquie à ces groupes quelque soit leurs noms".

Par ailleurs, M. Moqdad a affirmé que "Damas se tenait aux cotés des citoyens syriens d'Ain al-Arab quelle que soit leur appartenance (religieuse ou ethnique) et saluait leur résistance héroïque face aux attaques menées par l'organisation autoproclamée (Etat islamique) "Daech".

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