Législatives Tunisiennes : des cas de « fraude » et des « abus » rapportés

Alors que des cas de fraude et des abus étaient signalés par des partis ayant pris part aux législatives en Tunisie, le président de Nidaa Tounès, Béji Caid Essebsi, faisait part, hier, de la présence d'indicateurs « positifs » laissant présager une avancée de cette coalition de plusieurs partis.  

Cité par l’agence TAP, il a indiqué avoir des indicateurs montrant que Nidaa Tounès pourrait être aux premiers rangs des partis en course pour les législatives, « en attendant la proclamation des résultats officiels ».

Le Secrétaire général de ce mouvement, Taieb Baccouche, a estimé, de son coté, que le taux de participation « respectable » des Tunisiens au scrutin, réfute les estimations prévoyant la désaffection des élections.

« L'affluence des électeurs représente, aussi, un message très clair aux terroristes qui ont cherché à les intimider », a-t-il soutenu.

Le vice-président du mouvement Ennahdha, Abdelhamid Jelassi, a estimé, pour sa part, indispensable de s'abstenir de se prononcer sur les résultats des élections législatives avant la proclamation officielle du verdict des urnes.

« Toutes les parties intervenantes dans l'opération électorale (…) sont invitées à s'abstenir de se prononcer sur les résultats des législatives avant la proclamation officielle du verdict des urnes par l'Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE) », a-t-il souligné.

Quelques heures après la fermeture des bureaux de vote, le représentant du  parti Ennahdha, Samir Dilou, a fait part de situations de fraude et d’abus dans lesquels, selon lui, ont été impliquées des forces de sécurité.

Le secrétaire général du CPR, Imed Daïmi a lui aussi, fait état de « nombreux dépassements » à la loi électorale dans lesquels seraient, d'après lui, impliqués des sympathisants du parti Nidaa Tounes ».

Le taux de participation à ces élections, pour l'ensemble des circonscriptions électorales en Tunisie a atteint 61,8% à la fermeture des bureaux de vote, a annoncé le président de l'Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE), Chafik Sarsar. 

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