Cercueils en carton et coton bio, urnes funéraires en osier, voire simple linceul, c'est ce que propose une coopérative Belge, qui tente d'insuffler écologie et éthique dans les pompes-funèbres.
Cette dernière tente à travers ses offres de « minimiser l'impact des funérailles sur l'environnement », mais aussi d'en finir avec les « pratiques mafieuses du cartel des pompes funèbres ».
« C'est un domaine où les marges sont de cinq à six fois le prix, où les innovations butent sur le conservatisme généralisé », dénonce Cédric Vanhorenbeke, le responsable de cette coopérative.
Celui-ci s'est initié à la vannerie pour tresser lui-même bières et urnes funéraires, avec de l'osier. « Cela prend trois ou quatre jours, ce qui permet de tenir les délais habituels pour des funérailles », explique-t-il. « Pour les urnes, on peut faire un modèle qui, une fois enterré, repousse en buisson, en utilisant de l'osier que l'on conserve dans de l'eau ».
Vanhorenbeke travaille aussi à un projet de cercueil en pâte à papier, « permettant beaucoup plus de créativité ».
Le volet éthique est avant tout tarifaire : avec des bières en bois massif qui commencent à 300 euros, ou en carton à 200 euros, la coopérative offre des funérailles complètes entre 2.000 euros et 2.500 euros, la moitié du prix moyen en vigueur à Bruxelles, selon M. Vanhorenbeke.