Ouverture du 2ème séminaire pour la paix et la sécurité en Afrique : des solutions africaines pour les problèmes africains

Ouverture du séminaire ce matin à Oran (Ph.APS)

C’est par le discours du ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, que s’est ouvert, ce matin à Oran, le 2ème Séminaire de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique.

La rencontre de trois jours regroupe nombre de ministres des Affaires étrangères du continent, des experts et des représentants d’organisations africaines et onusiennes.

Le séminaire traite d’un ensemble de sujets et de thématiques liées à la sécurité ainsi qu’à l’évaluation des actions menées dans ce sens. Il traduit la volonté des Africains de se mobiliser pour  la paix et la sécurité dans le continent noir. En somme, faire surtout en sorte que la résolution des problèmes africains passe par des solutions africaines.

Résoudre les crises en Afrique, l’Algérie a de tout temps joué un rôle important dans les processus de réconciliation dans et entre les pays africains, notamment dans sa médiation dans divers conflits.

En plus de son rôle de médiateur dans le conflit malien, Salah Hamed, diplomate tchadien, rappelle d’autres rôles déjà joués dans le conflit entre l’Erythrée et l’Ethiopie.  

Dans son discours d’ouverture, Ramtane Lamamra est notamment revenu sur la nécessité et la volonté de l’Afrique d’apporter des solutions africaines aux problèmes africains. « Il faut instaurer une coordination entre le conseil de sécurité de l’Union africaine et le conseil de sécurité de l’ONU », a-t-il souligné.    

Lutte contre le terrorisme : Lamamra pour une universalisation de l’interdiction de paiement de rançon

Le ministre des affaires étrangères a par ailleurs plaidé pour l’universalisation de l’interdiction de paiement de rançons.

Il a également appelé les pays du continent à l’impérative d’assécher les sources de financement du terrorisme à travers une lutte implacable contre les réseaux du crime, plaidant pour « l’universalisation de l’interdiction de paiement de rançons ».

« C’est à travers les ressources financières rendues disponibles par le trafic de drogue et les rançons obtenues suite à des prises d’otages que les groupes terroristes renforcent leurs capacités et étendent leur sphère d’action », a-t-il souligné.

Adaptation des outils pour la consolidation de la paix en Afrique

Le ministre des A.E a également plaidé pour une adaptation des outils et une mise à niveau des capacités nationales dans le processus de consolidation de la paix et la sécurité en Afrique.

« La complexité des défis auxquels nous faisons face, la diversité et la multiplication des situations de crise exigent, non seulement la volonté politique et la détermination dont nous disposons, mais également une adaptation constante de nos outils, une optimisation de nos approches et une mise à niveau de nos capacités nationales », a ajouté M. Lamamra.

« Notre action intervient dans un contexte difficile et complexe, aggravé par le terrorisme international, les capacités de nuisance, les réseaux du crime transnational organisé et du trafic de drogue, dont la conjoncture influe directement sur la paix et la sécurité, tant au niveau régional qu’international », a-t-il soutenu.

Le rôle du développement dans le soutien de la paix

Le ministre a estimé qu’aucun processus de paix ne peut aboutir s’il n’est pas accompagné d’un effort parallèle de développement économique et social, notant l’importance de la mise en place dans les pays concernés, de véritables stratégies de lutte contre la pauvreté et de développement durable. 

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