Le président Abbas signe la demande d'adhésion de l'Etat de Palestine à la CPI

la Procureur de la CPI, Mme Fatou Bensoud accueillant l'ambassadeur palestinien

Le président Mahmoud Abbas a signé mercredi  la demande d'adhésion de l'Etat de Palestine à la Cour pénale internationale (CPI), au lendemain du rejet d'une résolution palestinienne à l'ONU portant sur un accord de paix avec Israël.

M. Abbas a signé le Statut de Rome et 20 autres conventions internationales lors d'une réunion retransmise en direct à la télévision officielle.

Une adhésion au Statut de Rome, qui régit la CPI, permettrait aux Palestiniens de poursuivre des responsables israéliens pour crimes de guerre, notamment dans la bande de Ghaza, ravagée par trois guerres en six ans, dont la dernière en juillet-août a tué près de 2.200 Palestiniens.

Les conventions signées par le président palestinien portent notamment sur les "crimes de guerre" et "crimes contre l'humanité", les armes à sous-munitions, la protection des personnes et d'autres domaines susceptibles d'être utilisés dans la future offensive judiciaire des Palestiniens contre l'occupation israélienne.

L'adhésion au tribunal de La Haye, une fois entérinée dans un délai d'environ deux mois, permettrait la saisie de la CPI pour enquêter dans le cadre du conflit israélo-palestinien.

Israël et les Etats-Unis sont fermement opposés à une telle adhésion.

Israël a même menacé mercredi qu'une telle adhésion "se retournerait contre les Palestiniens".

Depuis qu'ils ont lancé en septembre leur projet de résolution à l'ONU, les Palestiniens affirment qu'en cas d'échec au Conseil de sécurité, ils signeraient une nouvelle série de traités et conventions pour adhérer à un maximum d'organisations internationales, auxquelles ils ont accès depuis qu'ils ont obtenu fin 2012 le statut d'Etat observateur à l'ONU.

Mardi, le Conseil de sécurité des Nations unies a rejeté une résolution palestinienne portant sur un accord de paix avec Israël d'ici douze mois et le retrait israélien des Territoires occupés avant fin 2017.

La résolution a recueilli huit voix pour, deux voix contre et cinq abstentions, alors qu'elle devait pour être adoptée réunir neuf voix, sur les 15 du Conseil.

Monde, Palestine