Gouvernance : le FMI veut contourner le blocage Américain

Le FMI s'est donné, hier, jusqu'à juin pour trouver les moyens de contourner l'opposition des Etats-Unis à une réforme rééquilibrant l'institution au profit des pays émergents.

L'entrée en vigueur de cette réforme, prévoyant un doublement des ressources permanentes du Fonds et une redistribution de son actionnariat, est suspendue depuis plus de deux ans à la ratification du Congrès des Etats-Unis.

Cette impasse, critiquée notamment par la Chine, suscite une irritation croissante au sein du Fonds monétaire international, qui redoute une perte de légitimité auprès des puissances économiques émergentes.

Face au blocage, le conseil d'administration du FMI a demandé à la plus haute instance de l'institution où siègent les 188 Etats-membres de proposer un plan intérimaire, d'ici au 30 juin, indique-t-il dans un communiqué.

Un tel plan devrait permettre d'accomplir « des progrès significatifs » pour  une meilleure représentativité du FMI, actuellement dominé par les Américains et les Européens.

A l'heure actuelle, la Chine, deuxième puissance économique mondiale, dispose ainsi de moins de 4% des droits de vote au sein de l'instance de direction du FMI, à peine plus que l'Italie dont l'économie est pourtant cinq fois plus modeste.

Le blocage Américain retarde d'autres réformes au sein du FMI visant à donner plus de poids aux pays émergents, ajoute le communiqué 

Censée démarrer en janvier 2014, la révision générale des « quotes-parts », définissant le montant des contributions permanentes des Etats et leurs droits de votes, est encore retardée et ne devrait désormais commencer qu’au mois de décembre, annonce le FMI dans son communiqué. 

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