Hamid Grine à la radio Chaine 3 : deux avant-projets de loi relatifs à la publicité devraient passer devant l’APN au printemps

Pour marquer la célébration, vendredi, de la Journée mondiale de la radio, la chaine 3 de la Radio Algérienne recevait, jeudi matin, pour son émission, l’Invité de la rédaction, le ministre de la Communication, Hamid Grine, mais aussi, fait nouveau, le ministre a eu à répondre à des questions posées par de jeunes étudiants.

Durant la première partie de l’émission, le ministre fait état des nouvelles lois devant être promulguées relatives à son secteur, parmi lesquelles figure celle relative à la publicité, dont l’application a été, à maintes fois, reportée.

Considérant que cette dernière n’est pas, à ses yeux, « prioritaire », M. Grine affirme que ce qu’il lui importe le plus, c’est de professionnaliser le secteur de la presse audiovisuelle et la presse privé.

Il n’en revient pas moins au secteur de la publicité dont il annonce que le projet relatif à son organisation « est prêt » et qu’il passera devant l’APN au printemps, « peut-être plus tard », ajoutant qu’il n’a pas fixé de date. Il précise, ensuite, qu’il existe en réalité deux avant projets : le premier relatif à la publicité et le second aux agences de publicité.

Pour ce qui concerne ce secteur d’activité, le ministre insiste sur le fait qu’il se doit de respecter les règles d’éthique et de déontologie en ne s’adonnant pas à de la publicité politique, ni « mensongère ».

Commentant la révision du statut particulier du journaliste, promulgué en 2008, l’invité indique que celui-ci devrait être revu « dans les prochains mois », pour apporter plus de protection à cette corporation « confrontée à la précarité » au niveau de publications privées.

Des chaines TV de droit privée activant actuellement, M. Grine rappelle qu’elles  « ne sont pas agréées ». Sur la trentaine parmi elles, indique-t-il, « seulement cinq (Ennahar, Echourouk, Hoggar TV, Djazaïr TV, El Djazaïria), sont accréditées  le reste étant, d’après lui, « de droit étranger ».

De la communication institutionnelle et pour ce qui se rapporte, en particulier, à l’exploitation du gaz de schiste, le ministre répond qu’il n’est pas le porte- parole du gouvernement indiquant, cependant, que les médias étatiques ont  été mis à contribution pour « sensibiliser » sur cette question.

C’est ensuite à Badis, un lycéen d’interpeller le ministre : « vous avez, dit-il, appelé les journalistes couvrant la CAN à le faire avec patriotisme et éthique, pensez vous avoir été entendu ? Fallait-il, aussi, ajoute-t-il, rapporter les supposés conflits à l’intérieur de l’équipe nationale ? ».

Déclarant ne pas vouloir généraliser, M. Grine répond n’avoir pas observé beaucoup d’étique et de déontologie parmi ces derniers. Pour ce qui se rapporte à la seconde question il estime que s’il y a eu des faits avérés et non pas ceux relevant de la « rumeur », ceux-ci doivent être portés à l’attention des auditeurs et téléspectateurs.

Sabrina, universitaire à l’Ecole de journalisme, demande, quant à elle si M. Grine compte élargir Convention portant formation de journalistes et techniciens aux métiers de l’audiovisuel à l’enseignement supérieur, et de ce qu’il pense de la création d’une Académie de l’audiovisuel.

Le ministre déclare souhaiter que cette convention soit élargie à d’autre ministère mais ne donne pas suite à sa seconde interrogation.  

Hakim, étudiant en langue et littérature à la Faculté d’Alger évoque, pour sa part, les « dérives » de chaines de « droit étranger » proposant des programmes destinés exclusivement au public Algérien, s’inquiétant de la manière d’y mettre un terme à travers, par exemple, un Autorité de régulation.

M. Grine signale que cette Autorité de régulation existe déjà et qu’il importe à son président, M. Chorfi, de « séparer le bon grain de l’ivraie » en décidant des chaines devant être reconnues de droit Algérien, par rapport aux autres. 

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