Pétrole : Russie, Venezuela et Equateur cherchent à Mouscou les moyens de stabiliser le marché

La Russie, le Venezuela et l'Equateur ont discuté jeudi à Moscou des moyens de "stabiliser" les cours du pétrole, dont la chute plombe leurs finances, a indiqué le ministère russe de l'Energie.

Le ministre russe de l'Energie Alexandre Novak a reçu les ministres des Affaires étrangères vénézuélien Delcy Rodriguez et équatorien Ricardo  Patino ainsi que le ministre vénézuélien du pétrole Asdrubal Chavez et le ministre équatorien des Ressources naturelles Pedro Merizalde.

Ils ont "discuté de la situation des cours du pétrole sur les marchés internationaux et des moyens de la stabiliser", a précisé le ministère dans un communiqué.

"Ils ont relevé le caractère positif de leur coopération et exprimé l'espoir de renforcer leurs relations", est-il ajouté.

Les trois pays sont très dépendants des revenus pétroliers et pâtissent donc fortement de la chute de 50% des cours de l'or noir depuis l'été dernier.

Le Venezuela et l'Equateur, membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), se sont prononcés en faveur d'une réduction de la production de l'organisation lors de sa dernière réunion en novembre.

Mais l'Opep, sous l'influence notamment de l'Arabie saoudite, a finalement opté pour le maintien de ses quotas de production, ce qui a eu pour effet d'accentuer le plongeon du marché pétrolier.

La Russie, qui se prépare à une lourde récession et une aggravation de son déficit à cause de la baisse des cours et des sanctions occidentales, a demandé de son côté un statut de pays observateur à l'Opep, qui lui a refusé, a indiqué mardi l'influent patron du pétrolier Rosneft, Igor Setchine.

Le pays, qui a vu sa production revenir ces derniers temps à des niveaux records depuis la fin de l'URSS, se dispute la place de premier producteur mondial avec l'Arabie saoudite et désormais les Etats-Unis.

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