L'Italie exclut toute intervention militaire en Libye

Le chef du gouvernement italien Matteo Renzi s'est entretenu par téléphone lundi avec le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi et prôné ensuite la prudence en Libye, excluant pour le moment toute intervention militaire.

Selon un communiqué officiel italien, M. Renzi  a évoqué avec M. Sissi, "les mesures politiques et diplomatiques dans le cadre du Conseil de sécurité de l'ONU pour restaurer la paix et la sécurité" en Libye.

Plusieurs ministres italiens avaient clairement manifesté leur inquiétude ce week-end face à l'avancée de l'organisation autoproclamée "Etat islamique" (Daech) en Libye, réclamant une mobilisation internationale forte pour contenir cette menace.

"Sur la Libye, il faut de la sagesse, de la prudence et un certain sens de la situation", a déclaré M. Renzi dans une interview à la chaîne de télévision TG5. "La situation échappe à tout contrôle, mais ce n'est pas le moment pour une intervention militaire".

"L'affaire est compliquée, nous la suivons avec une grande préoccupation et attention, mais on ne peut pas passer de l'indifférence totale à l'hystérie et à une réaction déraisonnable", a estimé M. Renzi à TG5, alors que l'Egypte a bombardé lundi des positions de l'EI en Libye.

"Si l'on implique tous les acteurs en jeu, les tribus locales mais aussi les pays de l'Union africaine et naturellement les pays européens, je suis absolument certain que la force de l'ONU est décidément supérieure à celle de ces milices radicales", a-t-il déclaré.

"La communauté internationale à tous les instruments à sa disposition si elle souhaite intervenir. La proposition est d'attendre le Conseil de sécurité", a-t-il insisté.

M. Sissi et le président français François Hollande ont appelé lundi à une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU et à "de nouvelles mesures" contre l'EI, après l'assassinat des 21 coptes égyptiens.

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