Affaire de l’autoroute est-ouest : entamé mercredi matin, le procès reporté à la prochaine session criminelle

Le procès de l'affaire dite de l'autoroute est-ouest a été reporté mercredi à la prochaine session criminelle, a annoncé le président du tribunal.

Le report a été décidé à cause de l'absence de l'avocat du principal accusé dans cette affaire. Celui-ci a refusé que le tribunal lui désigne un avocat d'office.

L’affaire porte sur des faits de corruption et octroi de commissions dans la passation de marchés publics pour la réalisation du projet autoroutier est-ouest, sur 1 216 km. Des faits que le tribunal  criminel d’Alger va examiner devant un nombreux public et un parterre de journalistes.

L’acte d’accusation à l’encontre des personnes des 23 accusés (physiques et morales) impliqués dans cette affaire sur des délits « d'association de malfaiteurs, corruption, blanchiment d’argent, trafic d’influence et dilapidation de deniers publics ». 

Le tribunal criminel d'Alger avait entamé ce matin, aux environs de 09h40, dans laquelle sont impliquées 16 personnes et sept entreprises étrangères (en tant que personnes morales).

Le procès a débuté par l'appel, par le président de la séance, des accusés, de leurs défenseurs, et des témoins, dans une salle pratiquement archicomble. Avocats, journalistes, personnalités du monde des affaires et simples citoyens ont envahi, à l'ouverture des portes du tribunal, la salle où devaient se dérouler les péripéties de cette affaire.

Le procès, porte sur une grosse affaire de corruption et de dilapidation de deniers publics, qui avait éclaté en 2009. Dans le box des accusés, dont deux sont en fuite, et quatre en détention sur les 16 personnes impliquées dans cette affaire, il y a également sept entreprises étrangères (en tant que personnes morales) : Citic-CRCC (Chine), Cojaal (Japon), SM Inc (Canada), Isolux Corsan (Espagne), Pizarotti (Italie), Garanventas (Suisse) et Coba (Portugal), qui vont répondre de plusieurs délits criminels.

La défense des accusés avait à l’automne dernier, introduit un recours pour que l’affaire soit jugée par un tribunal correctionnel, estimant que les crimes économiques reprochés à leurs clients sont des délits. Portée devant la Cour suprême pour arbitrage, celle ûci avait invalidé la requête de la défense et maintenue le procès devant le tribunal criminel, en ne requalifiant pas l’affaire en tant que délit. 

L’affaire porte sur des faits de corruption et octroi de commissions dans la passation de marchés publics pour la réalisation du projet autoroutier ‘‘est-ouest’’, sur 1216 km. Des faits que le tribunal  criminel d’Alger va examiner devant un nombreux public et un parterre de journalistes.

L’acte d’accusation à l’encontre des personnes (physiques et morales) impliquées dans cette affaire porte sur des délits de ''d'association de malfaiteurs, corruption, blanchiment d’argent, trafic d’influence et dilapidation de deniers publics''. 

Initialement, le projet de l’autoroute est-ouest avait été de 6 milliards de dollars. De réévaluations en réévaluations, l’enveloppe financière avait atteint les 11 milliards de dollars en 2011-2012, puis fin 2014 plus de 13 milliards de dollars.

La défense, de son côté, devrait dés le début du procès entamer  une bataille de procédure pour le renvoi de l’affaire à la prochaine session criminelle du tribunal d’Alger, selon des avocats de la défense sous le couvert de l’anonymat.

 

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