Sellal : la LFC 2015 prévoit des mesures pour une meilleure maîtrise du commerce extérieur

Le premier ministre, Abdelmalek Sellal, ce matin au Palais des Nations

Le gouvernement prévoit l'élaboration, dans les prochains mois, d'une loi de finances complémentaire destinée à assurer une meilleure maîtrise du commerce extérieur et de l'économie nationale en général. Cette annonce, a été faite par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, à l'ouverture de la Conférence nationale sur le commerce extérieur, qui se tient lundi et mardi au Palais des nations (Alger).

Sellal a affirmé que la LFC 2015 "comprendra des décisions et des mesures visant à assurer une meilleure maîtrise du commerce extérieur à travers, notamment, la lutte contre la corruption et la fraude dans le financement des importations pour mettre fin à l'anarchie qui caractérise cette activité".

"Il est temps de lutter énergiquement contre la corruption et la fraude, et ce, conformément aux lois de la République", a insisté M. Sellal, ajoutant que le gouvernement "n'hésitera pas à utiliser la force de la loi pour réprimer de telles pratiques".

Par ailleurs, le Premier ministre a considéré que le retour au crédit à la consommation, qui entrera prochainement en vigueur, contribuera également dans l'amélioration de la maîtrise du commerce extérieur en soutenant la production nationale et, partant, en réduisant la facture des importations.

Evoquant le projet de loi sur les licences d'importation, qui sera soumis au parlement durant sa session actuelle de printemps, M. Sellal a soutenu que ce nouveau texte ne signifie, en aucule manière, un retour au monopole du commerce extérieur qui était appliqué dans les années 70 et 80.  Cette loi, a-t-il expliqué, "va permettre aux autorités publiques de mieux maîtriser les importations".

L’Algérie devant une opportunité précieuse de sortir de la dépendance aux hydrocarbures

Le Premier ministre a indiqué qu'une opportunité "précieuse" se présentait à l'Algérie pour sortir de la dépendance aux hydrocarbures et diversifier son économie et ses exportations.

"La conjoncture économique internationale marquée par une baisse vertigineuse des cours du pétrole constitue pour l'Algérie une opportunité précieuse pour reconsidérer la situation de son commerce à l'effet de radicalement, et de manière progressive et volontaire de la dépendance aux hydrocarbures par la diversification des exportations et de l'économie nationale", a affirmé Sellal

 "L'Algérie est appelée à se projeter, en amont, vers une économie émergente qui repose sur l'entrepreneuriat national et le soutien aux entreprises nationales productives génératrices de richesse et d'emploi en partenariat avec des opérateurs étrangers sans préjudice aucun des acquis et intérêts sociaux des Algériens", a-t-il dit.

"En dépit de l'impact de la baisse des prix du pétrole, les équilibres macro-économiques restent stables"

Il a expliqué qu' "en dépit de l'impact de la baisse des prix du pétrole, les équilibres macro-économiques restent stables et maintenus dans une position qui permet d'accompagner cette démarche", rappelant que "le gouvernement a tenu compte de toutes les hypothèses concernant la volatilité des cours du brut".

  "La liquidité des banques, qui s'élève actuellement à 2324 milliards de dinars nous permet de poursuivre le financement des investissements", a ajouté M. Sellal précisant que "des instructions précises ont été données à l'effet d'accorder davantage de crédits à l'économie".

Il a souligné la nécessité "de recouvrer les liquidités extrabancaires, estimées à 3700 milliards de DA, au profit de l'économie nationale".

"L'ouverture de l'Algérie au commerce mondial est irréversible"

M. Sellal a sommé les banques d'"assumer pleinement leur rôle" dans l'encadrement et la promotion du commerce extérieur par le financement des investissements productifs et la dynamisation des mécanismes de contrôle des opérations de financement des importations.

"L'ouverture de l'Algérie au commerce mondial est irréversible", a soutenu M. Sellal précisant toutefois que "le rythme à imprégner à la concrétisation de ce choix reste conditionné par les intérêts socio-économiques du pays notamment pour ce qui est du contrôle des importations.

  Il a rappelé, à cet égard la hausse sensible de la valeur des exportations qui ont atteint 58,3 milliards de dollars en 2014 contre 62,96 milliards de dollars d'exportations, d'où, a-t-il enchaîné, le recul de l'excèdent de la balance commerciale à près de 4 milliards de dollars.

Les exportations hors Hydrocarbures ne couvrent que 25% de la valeur des importations, a-t-il insisté.

          

 

          

 

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