Cinq ans de prison requis contre l'ex PDG de Sonatrach et son adjoint

Une peine de cinq ans de prison ferme assortie d'une amende de 122 millions de DA a été requise par le pôle judiciaire spécialisé contre l'ex PDG de Sonatrach, Mohamed Meziane, et l'ex vice-président amont du groupe pétrolier, Belkacem Boumedienne, « pour infraction à la législation des changes et des mouvements des capitaux ».

En 2008, Sonatrach avait conclu un marché avec la compagnie Schlumberger portant réalisation d'une raffinerie dans la région de Stah (Adrar), d'une valeur de 126 millions de dollars, a indiqué le procureur de la République dans son réquisitoire.

Il a souligné que cette affaire était légale, indiquant qu’au titre de l'exécution du marché, il a été procédé à l'importation de pièces de rechange et de groupes électrogènes par quotas surfacturés d’une valeur de 1,2 million de dollars, constituant « une violation flagrante de la loi sur les changes dans le but de transférer des fonds vers l'étranger ».

L'ex PDG de Sonatrach a déclaré que le projet de Stah était intervenu sur décision politique et instructions ministérielles après négociations entre le ministère des Affaires étrangères et son homologue Libyen pour tenter de trouver une solution technique, politique et économique à la question des hydrocarbures au niveau des frontières du sud-est.

M. Meziane a nié les deux chefs d'accusation retenues contre lui, à savoir la violation de la législation des changes et celle sur le mouvement des capitaux, clamant son innocence et celle du vice-président de ces accusations.

Bien qu'ils aient été démis de leurs fonctions, leurs noms figurent toujours sur la liste des 17 membres du Conseil d'administration, a-t-il ajouté.

Le mis en cause a indiqué qu'il avait signé des projets durant la période allant de de 2007 à 2009 au niveau de Hassi Messaoud, Hassi Berkine et El Gassi d'une valeur de 10 milliards de dollars dans le cadre de la politique adoptée par Sonatrach.

De son côté, le représentant de Schlumberger, a nié la responsabilité de la compagnie dans cette affaire ajoutant que celle-ci avait engagé des négociations avec les représentants de Sonatrach dans le cadre d'une vente d'usine d'une valeur de 126 millions de dollars et non de pièces de rechange, ce qui signifie que la compagnie Schlumberger n'est pas responsable dans l'affaire de surfacturation. 

 

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