Poursuite du dialogue inter-libyen à Alger : consensus sur la nécessité de la constitution d'un gouvernement d'union nationale

Le deuxième round de discussions qui se tient depuis hier à Alger, se poursuit ce mardi sous l’égide de l’ONU et c’est la première fois que prennent part au dialogue les principaux acteurs politiques libyens. Ce qui dénote d’une volonté commune, certaine et affichée de parvenir à une solution politique, à commencer par la constitution d’un gouvernement d’union nationale.

Du témoignage de plusieurs acteurs politiques libyens participant au dialogue, et selon le chef de la mission d’appui de l’ONU à la Libye, Bernardino Leon, l’on s’approche d’une solution imminente. Ce dernier n’a pas aussi manqué de souligner le rôle essentiel de l’Algérie dans l’évolution de ce processus. 

Aussi, plusieurs personnalités politiques libyennes ont exprimé leur optimisme. C’est le cas de Mahmoud Djebril, ex-chef de gouvernement, présent à Alger et qui soutient le processus en cours, selon ses déclarations à Rabéa Slimani de la Radio chaine 3. 

Par ailleurs, la vice-présidente de la Commission européenne, autre représentante de l’Union européenne pour les Affaires étrangères, Federica Mogherini, a salué le rôle de l’Algérie dans le règlement des différentes crises que connaît la région, notamment en Libye. Elle s’exprimait à Barcelone où elle a rencontré le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamara. Elle a, à cette occasion, annoncé une visite prochaine en Algérie. 

Bernardino Leon : c’est un "grand succès"

De son  côté, le chef de la Mission d'appui des Nations Unies en Libye (UNISMIL), Bernardino Leon, a assuré que le résultat du deuxième round du dialogue interlibyen, est un "grand succès" et "donne de l'espoir pour parvenir à un accord politique à la crise en Libye".

"La qualité des échanges était importante et le résultat de la réunion est un grand succès et donne de l'espoir pour les autres groupes de travail créés dans l'objectif de parvenir à un accord politique pour la Libye", a-t-il déclaré lors d'un point de presse conjoint avec le ministre délégué chargé des Affaires maghrébine et africaines, Abdelkader Messahel, animé au terme du  second round du dialogue interlibyen.  

M. Leon a indiqué que ce second round du dialogue interlibyen a vu la participation, pour "la première" fois, depuis que les différents processus du dialogue ont été lancés sous l'égide des Nations Unies, de représentants "très importants" des principaux groupes politiques en Libye qui ont discuté, deux jours durant, autour de l'élaboration d'un projet d'accord de paix pour leur pays.

Concernant les travaux du second round du dialogue, M. Léon a indiqué que trois "grandes questions" ont été examinées lors de cette réunion de deux jours.  

  Il s'agit, a-t-il expliqué, de l'exposé et de l'étude d'un document élaboré par les Nations Unies dans le but de trouver une solution politique globale à la crise en Libye, le suivi des travaux réalisés par les autres groupes de travail, dont les parlementaires, la société civile, les groupes armés et les tribus, ainsi que l'examen de la situation sur le terrain en Libye qui, a-t-il relevé, "est préoccupante à cause de l'usage des armes et de la recrudescence de la violence".

"La guerre qui continue en Libye menace de déstabiliser le pays est toute la région", a-t-il mis en garde.

Les travaux de la deuxième réunion du dialogue interlibyen ont permis, en outre, d'écouter les différents commentaires et propositions exprimés sur le contenu du projet d'accord de paix proposé.

 Pour M. Bernardino Leon, la réunion d'Alger a constitué une "opportunité" pour lancer un "message important" par les participants exprimant leurs préoccupations relatives notamment à la menace terroriste et la présence sur le sol libyen de groupes terroristes comme "Daech", "El Qaida" et bien d'autres.

       

 

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