L’Afaspa saisit Hollande sur les violations des droits humains au Sahara occidental

L'association française d'amitié et de solidarité avec les peuples d'Afrique (Afaspa) a saisi le président français, François Hollande, sur les "graves violations" des droits de l’homme perpétrées par les forces marocaines contre les Sahraouis, a indiqué lundi soir, Mme Michèle Decasters, secrétaire générale de notre organisation, Mme Michèle Decasters, à la radio Chaine 3.

L'association a tenu à informer le président français des "dernières exactions perpétrées par des forces de police marocaines qui ont fait usage de la force, sans retenue, sur la population sahraouie qui exprimait son droit à l’autodétermination dans des manifestations pacifiques", a-t-elle relevé.

Dans cette lettre, Mr Scoffier a évoqué "les scènes de violences qui ont eu lieu mardi 14 avril 2015 dans la ville occupée d'El-Ayoun, ainsi que celles dont a été le théâtre la ville de Smara, vendredi 17 avril".

Selon la même source, ces incidents "se sont déroulés alors même qu’une délégation du Haut commissariat aux droits de l’homme de l’ONU enquêtait au Sahara occidental sur la situation du respect des droits de l’homme dans les territoires occupés du Sahara occidental".

Rappelant que le Conseil de Sécurité de l’ONU abordera le renouvellement du mandat de la mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental (Minurso), l'association a estimé "impératif" que cette mission "soit dotée d’un mandat de surveillance des droits de l’homme".

"Depuis avril 2014, les autorités marocaines ont empêché l’entrée dans ce territoire non autonome à une soixantaine d’Européens de diverses nationalités, dont des observateurs, élus, journalistes et réalisateurs de documentaires", a également alerté l'association.

L'afaspa a évoqué, à ce propos, "l'enlèvement de six étrangers pour être conduits à Agadir à bord de véhicules banalisés par des individus en civil", citant précisément le cas de sa propre secrétaire générale, Mme Michèle Decaster, enlevée en août 2014.

Dix sept (17) Organisations non gouvernementales (ONG) françaises avaient interpellé le président François Hollande pour que la France "s'engage afin que soit incluse la surveillance du respect des droits de l'homme au Sahara occidental dans le mandat de la Minurso, à l’instar des autres missions onusiennes de maintien de la paix dans le monde", rappelle la même source.  

 

 

 

 

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