M. Abdelhak Lamiri, consultant en économie et management : l’Algérie détient les atouts pour réussir, à conditions de les mobiliser

« Il faut arrêter de se faire peur, l’Algérie possède les clefs du succès, pour cela, il lui faut, entre autres mesures, booster les investissements et décentraliser les prises de décision ». Ces propos ont été énoncés, mercredi, par Abdelhak Lamiri, consultant en économie et management lors de l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne.

Auteur d’un ouvrage intitulé « La décennie de la dernière chance », M. Lamiri se veut optimiste par rapport au défi de l’Algérie de vouloir se placer parmi les pays qui ont réuni les atouts de leur développement à la condition, toutefois, de remettre en question certaines idées reçues.

« S’il l’on n’est pas compétitifs, affirme-t-il, c’est parce que nous souffrons d’un déficit managérial ». A cet effet, il propose de mettre à niveau les ressources humaines et les redéployer dans tous les secteurs d’activités mais, en outre, de créer des structures de « dé-bureaucratisation » de l’économie.

M. Lamiri considère, aussi, qu’il faut aller vers la décentralisation de la décision. « L’Etat central, déclare-t-il, ne peut jamais rien régler à lui seul ». Pour lui, celui-ci, en assurant un minimum de ressources aux structures locales et régionales, devrait laisser l’initiative à ces dernières en leur disant « développez-vous ».  

Pour l’invité, l’Etat « doit avoir une vision », jouer le rôle de stratège, de catalyseur du développement et mener une lutte implacable contre les nombreux disfonctionnements observés en matière de management.

Comme autre mesure phare pour booster le développement du pays, il propose, d’autre part, la création d’une large structure de concertation, « qui fait cruellement défaut », réunissant experts économiques, chercheurs et universitaires, chargée de proposer les solutions à mettre en œuvre pour réussir le pari.

Insistant sur le préalable d'une « volonté politique » forte,  M. Lamiri propose, également, de combiner les ressources humaines nationales, dont il souligne la bonne qualification, à celles constituées par des expatriés Algériens, pour réussir l’essor économique de la nation. 

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