Le président de l’Union nationale des entrepreneurs publics : il faut libérer la prise de décision et d’initiative des managers publics

La chaine 3 de la Radio Algérienne, pour son émission, L’Invité de la rédaction, recevait, ce mercredi matin, le président de l’Union nationale des entrepreneurs publics (UNEP), Mustapha Merzoug, venu faire part du défi que les entreprises publiques doivent relever, désormais, pour générer de la croissance.

Celui-ci signale que le processus de restructuration des entreprises du domaine public engagé au cours de ces dernières années tend, à nouveau, à en faire le pivot du développement économique.

Pour dire la part importante que celui-ci occupe dans la sphère économique, il rappelle que ce secteur est actuellement constitué de 823 entreprises générant un chiffre d’affaire de quelque 824 milliards de centimes et occupant environ 290.000 employés. « C’est lui, souligne-t-il, qui porte la croissance du pays ».

M. Merzoug estime, d’autre part, que la politique de privatisation dont ont été la cible, à partir des années 80, « les plus belles entreprises publiques» du pays, quand elles n’ont pas été « cassées », a laissé, celles parmi elles, des  « canassons », livrées aux pires difficultés.  

Il considère que l’ouverture « tous azimuts » du marché national et la rude concurrence que leur ont imposé, à ce moment, les tenants de l’export, ont contribué à mettre en sérieuse difficulté des entreprises viables, « génératrices de richesses et d’emplois ».

Commentant, un peu plus loin, la révision du Code des marchés publics, l’intervenant souhaite qu’elle contribue à mettre un terme à la concurrence sauvage qu’imposent à la production nationale des lobbies de l’importation.   

Pour permettre aux entreprises publiques de jouer le rôle qu’il est, aujourd’hui, attendu d’elles, le président de l’UNEP insiste pour que ne soit pas « inhibées » les initiatives de leurs gestionnaires et que l'acte de gestion soit enfin dépénalisé.

A ce propos, il rappelle qu’entre 1996 et 1998, lors d’une opération dénommée « Mains blanches », de nombreux chefs d’entreprises publiques se sont retrouvés derrière les barreaux sous l'accusation de mauvaise gestion, pour être finalement innocentés, des années après.

L’invité en vient ensuite à poser la question des rétributions des gestionnaires des unités du secteur public. « Il faut, déclare-t-il, qu'ils soient rémunéres à leur juste valeur » ajoutant que ceux-i attendent, depuis 2011, de voir les promesses maintes fois réitérées à leur endroit enfin respectées. 

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