Révolution de Novembre : des historiens plaident pour l’ouverture des archives

Des historiens Algériens plaident que soient accessibles les archives de la période de la révolution armée, afin de les mettre à la disposition aussi bien du grand public que pour un usage spécialisé, soulignant la valeur inestimable que revêtent certains documents.

Contactés par l'APS, les historiens et chercheurs, Hassan Remaoun, Amar Rekhila et Mohamed El Korso ont tous appelé à déclassifier ces archives et à les ouvrir aux chercheurs, universitaires, étudiants et même au grand public, allant, ainsi, dans le sens de la récente déclaration du président de l’association des anciens du ministère de l’Armement et des liaisons générales (MALG).

Pour M. Remaoun, chercheur associé au Centre de Recherche en Anthropologie sociale et Histoire (CRASC), il faut, dans une première étape, mettre de l'ordre dans ces archives et les protéger, reconnaissant que ce sera là un travail de longue haleine devant s'accompagner d'un débat de société.

Estimant que le « plus tôt cela se fera, mieux c'est », M. Remaoun souligne le caractère précieux de ce fonds qui doit être préservé « au risque d'être détérioré ».

Il se dit en faveur d’un travail de classification et d'enregistrement de la matière qui se trouve en vrac et qui doit se faire par les institutions spécialisées en archivage. 

A la question de savoir pourquoi ces archives demeurent encore « sous embargo », l’universitaire impute cette situation à une « sous-estimation » entretenue depuis longtemps de l’importance que revêt cette question et à « la peur que pourraient entraîner certaines vérités pas toujours bonnes à dire ».

Néanmoins, il se dit convaincu que cela « se fera au fur et à mesure que la société l’imposera, le changement devant forcément se faire sur le long terme.

Abondant dans ce sens, le chercheur en histoire du mouvement national et de la révolution du 1er novembre, Amar Rekhila, considère que l'ouverture des archives de cette période de l’histoire du pays « contribuera à répondre aux questionnements encore en suspens et à rectifier des erreurs concernant plusieurs faits ».

       

 

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