CHU de Constantine : Le directeur général promet des mesures pour redresser la situation "catastrophique"

Suite à al diffusion par la Chaine de télévision publique (A3) d’un reportage sur la situation catastrophique du Centre hospitalo-universitaire (CHU) de Constantine, le premier responsable de la structure, Kamel Benissad, a réagit en promettant des mesures. Mais pas seulement, le responsable saisi la justice pour faire la lumière sur plusieurs affaires.

Lors d’une conférence de presse, le directeur du CHU a annoncé qu’une plainte a été déposée par le CHU auprès de la brigade économique de la Sûreté de wilaya pour établir les raisons qui empêchent trois chirurgiens compétents d’exercer et d’opérer, a révélé le directeur général de l’établissement hospitalier qui a également fait part d’une plainte pour "dégradation délibérée, à coups de marteau ou de pierre, d’échographes dont le prix unitaire est estimé à 1,2 million de dinars en hors taxe".

Le même responsable a également indiqué qu’un matériel médical de prothèses orthopédiques d’une valeur de 3 millions de dinars était "périmé" et n’a bénéficié à aucun malade depuis son acquisition, une affaire qui fera également l’objet, selon lui, d’une investigation par la police.

Le directeur général du CHU a indiqué, en outre, que des enquêtes suivaient leur cours pour déterminer les raisons pour lesquelles les laboratoires d’analyse manquent de réactifs. Des produits pour l’acquisition desquels 290 millions de dinars ont été alloués, a-t-il souligné, ajoutant que les enquêtes devrait faire connaître la "destination réelle" des médicaments de la pharmacie centrale.

La direction générale du CHU de Constantine a par ailleurs commandé une expertise de la gestion des œuvres sociales de l’hôpital dont les activités sont suspendues jusqu’à nouvel ordre, a encore fait savoir M. Benissad lors de cette conférence de presse.

Il a admis, entre autres carences, "une mauvaise qualité du service", un chantier d’extension du centre anti-cancer "en souffrance depuis 2005", des équipements en panne, des salaires non payés, des services fonctionnant au minimum de leurs capacités, des praticiens de haut niveau "marginalisés et empêchés d’exercer", des échographes "délibérément" endommagés à la maternité et des "fournisseurs non payés".

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