Cours du brut : la dégringolade s’accentue

Les prix du pétrole s'affichaient en baisse mercredi en Asie, les marchés restant préoccupés par la santé de l'économie Chinoise après les dévaluations du yuan, mais également d’une surabondance de l’offre.

Le cours du baril du « light sweet crude » (WTI) pour livraison en septembre cédait cinq cents, à 43,03 dollars alors que le baril de Brent, référence Européenne du brut, pour livraison à la même échéance, perdait 35 cents, à 48,83 dollars.

Mardi à New York, le cours du WTI a terminé à son plus bas niveau de clôture depuis près de six ans et demi, à 43,08 dollars pendant qu’en Europe le cours du baril de Brent baissait de 1,23 dollar à 49,18 dollars.

« Le yuan Chinois continue de s'affaiblir, laissant entrevoir un nouvel affaiblissement des cours de brut », estime Daniel Ang, analyste chez Phillip Futures à Singapour.

La Chine a de nouveau abaissé fortement mercredi le taux de référence du yuan face au dollar, accentuant la dévaluation de facto de la monnaie Chinoise et semant le trouble sur les marchés des changes.

Les investisseurs interprètent la décision de Pékin comme une préoccupation pour la croissance du pays, premier consommateur d'énergie et la deuxième économie mondiale.

La décision de la Chine a également eu pour conséquence de renforcer le dollar face aux devises Asiatiques. En effet, toute hausse du billet vert renchérit d'autant le coût de l'or noir libellé dans cette devise pour les acheteurs munis d'autres monnaies.

De plus, les Etats-Unis produisent une grande quantité d'or noir alors que l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) continue à dépasser son plafond d'offre de 30 millions de barils/jour.

D’un autre coté, les investisseurs s'inquiètent du risque d'afflux de pétrole Iranien par suite de l'accord sur le nucléaire conclu à la mi-juillet avec les grandes puissances en échange d'une levée des sanctions économiques imposées à Téhéran. 

 

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