Sellal : l'Etat ne laissera pas les personnes impliquées dans la tragédie nationale de créer un parti politique

Le Premier ministre Abdelmalek Sellal a affirmé mercredi à Alger que l'Etat ne laissera pas les personnes impliquées dans la tragédie nationale enfreindre la charte pour la paix et la réconciliation nationale et créer un parti politique.

"Nous ne permettrons pas aux personnes impliquées dans la tragédie nationale d'enfreindre la charte pour la paix et la réconciliation nationale et créer un parti politique et ce dans le cadre des lois de la République notamment l'article 26 de ce texte", a indiqué  le Premier ministre en marge de l'ouverture de la session d'automne du Conseil de la nation.

"Il ne sera permis à quelque personne que ce soit de rééditer la crise que le peuple algérien a vécue dans les années 90", a insisté M. Sellal ajoutant que la charte pour la paix et la réconciliation nationale impose aux individus impliqués dans la tragédie nationale des obligations qu'ils doivent observer".

Développement économique: les efforts des pouvoirs publics se poursuivent  

Les pouvoirs publics poursuivent leurs efforts dans le sens de la promotion du développement économique de l'Algérie qui "dispose de potentialités à même de lui permettre de faire face à la crise induite par la chute brutale des cours du pétrole", a affirmé le Premier ministre.

"Nous disposons d'importantes potentialités pour faire face à la crise (...). Nous sommes, aujourd'hui, appelés à nous orienter vers l'économie du développement, créatrice de richesse, mais avant cela, nous devons sortir de l'économie basée sur les hydrocarbures. C'est là une approche qui doit impliquer tout un chacun, individus, partis, société et opérateurs", a souligné M. Sellal dans une déclaration à la presse en marge de l'ouverture de la session d'automne des deux chambres du Parlement. 

Le Premier ministre qui a rappelé la "chute vertigineuse des prix du pétrole", a indiqué que le gouvernement avait entamé la mise en œuvre d'un plan économique au titre de la Loi de finances complémentaire (LFC-2015), citant "les sages et courageuses décisions prises récemment pour faciliter les investissements nationaux".

"La croissance économique génératrice de richesse est l'unique issue, et non l'austérité qui nourrit le sentiment de désespoir", a-t-il fait savoir ajoutant que "le gouvernement poursuivra ses efforts pour la baisse des dépenses au titre du budget de fonctionnement pour l'année 2016 tout en réduisant le volume de certains investissements publics".

Par ailleurs et en réponse à une question sur une information relayée par les médias selon laquelle l'ambassadeur d'Algérie en Allemagne aurait été convoqué au sujet du blocage des importations de véhicules de marques allemandes, M. Sellal a indiqué ne pas "disposer d'informations à ce sujet".

Le projet de révision constitutionnelle "pratiquement prêt" 

Le Premier ministre a réaffirmé que le projet de révision constitutionnelle initié par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, était "pratiquement prêt".

"Le projet de révision constitutionnelle est pratiquement prêt, et il appartient au président de la République de le soumettre à référendum populaire ou au Parlement", a soutenu M. Sellal en marge de l'ouverture de la session d'automne de l'Assemblée populaire nationale (APN).

La révision constitutionnelle compte parmi les axes de réformes politiques décidées par le président de la République.

La présidence de la République a engagé, en 2014, une série de consultations avec les partis politiques, les personnalités nationales et les organisations de la société civiles en vue d'un amendement consensuel du texte fondamental.

Lors de la prestation de serment à l'issue de son élection à la magistrature suprême pour un 4ème mandat, le président Bouteflika s'était engagé à "ouvrir le chantier des réformes politiques pour aboutir à une révision constitutionnelle consensuelle".  

 

 

        

National, Politique