Préserver l’originalité de la musique arabe "pour la prémunir de toute altération"

La préservation de l’originalité de la musique arabe permettrait de prémunir ce legs traditionnel de toute altération, a estimé, lundi à Constantine, le ministre de la culture, Azzedine Mihoubi.

Intervenant à l’ouverture du 23ème congrès de l’Académie arabe de musique, qui se poursuivra jusqu’au 7 octobre à la salle de spectacles Ahmed-Bey, le ministre a fait part de la nécessité de sensibiliser la génération montante dans les pays arabes, à l’importance de protéger l’authenticité de cet héritage séculaire, le promouvoir et le défendre pour le transmettre tel quel à la postérité.

La jeunesse arabe ne doit pas craindre pour l’avenir de ce legs culturel, face à la prolifération de genres musicaux relayés par les technologies de l’information et de la communication, si elle est prémunie et consciente de la valeur de cet héritage, a-t-il soutenu avant d’annoncer l’ouverture officielle des travaux de ce congrès, organisé dans le cadre de la manifestation "Constantine 2015, capitale de la culture arabe".

Le président en exercice de l’Académie, Lamine Bechichi, a présenté, dans son intervention, le programme de ce congrès, le 23ème depuis la création de l’Académie et le 5ème organisé en Algérie, pour rappeler que la capitale algérienne avait accueilli en 1973, les troisièmes assises de cette institution, deux années à peine après sa fondation, en 1971 à Tripoli (Libye).

Elu en 2013 pour un mandat de 4 ans à la tête de cette Académie qui regroupe la majorité des pays de la ligue arabe, M. Bechichi a souligné l’importance de renforcer davantage les liens de coopération avec le Conseil international de la musique (CIM) dont elle est membre.

De son côté, Paul Dujardin, président du CIM, une organisation internationale non gouvernementale (ONG), partenaire officiel de l’organisation des nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), a exprimé la disponibilité du Conseil à œuvrer en commun pour la promotion de la musique dans le monde.

Fondé en 1949 à la demande de l’UNESCO, le CIM est le plus grand réseau mondial d’organisations et d’institutions úuvrant dans le domaine de la musique, a indiqué M. Dujardin, précisant que cette ONG promeut l’accès à la musique pour tous et les valeurs de la musique dans la vie de tous les êtres humains.

De son côté, la secrétaire générale du CIM, Silja Fischer, a confié à l’APS que les membres de ce Conseil sont présents dans 150 pays avec des conseils nationaux de musique, des organisations musicales internationales, régionales et nationales ainsi que des organisations spécialisées dans le domaine des arts et de la culture, créant ensemble un réseau de connaissances et d’expériences touchant à tous les aspects de la musique.

Le ministre de la Culture a ensuite assisté à une cérémonie au cours de laquelle Paul Dujardin et Silja Fischer ont reçu des distinctions, au même titre que le secrétaire général de l’Académie arabe de musique et, à titre posthume, le défunt compositeur tunisien Salah El Mahdi.

Les travaux de ce congrès qui regroupe des participants algériens et de huit pays arabes, se sont ensuite poursuivis par des communications sur le thème "la position de la jeunesse dans les pays arabes entre musique patrimoniale classique et musiques modernes".

Culture