Communiqué conjoint rendu public à l'issue de la visite du Président ougandais en Algérie

L'Algérie et l'Ouganda ont réitéré leur engagement à renforcer la coopération entre les deux pays et mis l'accent sur la nécessité de réactiver leur Commission mixte de coopération, a indiqué mercredi un communiqué conjoint rendu public au terme de la visite d'Etat en Algérie du président ougandais, Yoweri Kaguta Museveni.

"Au plan bilatéral, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, et son homologue ougandais ont passé en revue l'état de la coopération dans tous les domaines et examiné les moyens de diversifier et de renforcer davantage la coopération. Ils ont réitéré leur engagement à renforcer la coopération entre les deux pays et ont mis l’accent sur la nécessité de réactiver la Commission mixte de coopération", lit-on dans le communiqué.

Les deux chefs d'Etat ont, par ailleurs, relevé "l'existence de nombreuses opportunités de coopération dans divers domaines tels que l'enseignement supérieur, la formation professionnelle, la défense et la sécurité, le pétrole et le gaz", a ajouté la même source.

Bouteflika et Museveni préoccupés par les foyers de tension et les crises en Afrique

Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, et son homologue ougandais, Yoweri Kaguta Museveni, ont exprimé leur préoccupation face à la persistance de certains foyers de tension et de crises en Afrique, a indiqué le communiqué.

"Tout en se félicitant du rôle de l'Union Africaine dans le règlement pacifique des conflits dans le continent, le président Bouteflika et le président Museveni ont fait part de leur préoccupation face à la persistance de certains foyers de tension et de crises en Afrique qui ont eu un effet négatif sur le processus de son développement économique et social", a précisé le communiqué.

Les deux présidents ont réitéré "leur soutien aux efforts de l'Union Africaine dans la recherche de solutions africaines aux problèmes africains et réaffirmé la nécessité d'œuvrer en faveur du développement économique et social du continent, notamment, dans le cadre du Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (NEPAD), qui demeure un programme servant de modèle adéquat pour la résolution des défis multidimensionnels de l'Afrique".

Le président Bouteflika et son homologue ougandais ont souligné la nécessité "d'œuvrer en faveur de l'opérationnalisation de l'architecture de paix et de sécurité africaine (APSA) à travers la mise en place de la Force Africaine en Attente (FAA) et de la Capacité Africaine de Réaction Immédiate aux Crises (CARIC)".

Les deux chefs d'Etat se sont félicités, à cet égard, de la coopération sécuritaire "prometteuse" qui se développe dans la région du Sahel, notamment, dans le cadre du Processus de Nouakchott.

Ils ont, également, exprimé leur préoccupation face aux menaces croissantes des actes terroristes en Afrique, a indiqué la même source, ajoutant que les deux dirigeants, qui condamnent le terrorisme sous toutes ses formes et manifestations, ont convenu "d'unir leurs efforts dans la lutte contre ce problème".

Les deux leaders ont relevé "avec préoccupation la prolifération des groupes terroristes, du trafic de drogue et de la circulation illicite des armes dans leurs régions respectives et réaffirmé leur engagement à conjuguer leurs efforts en vue de combattre ces fléaux qui menacent la sécurité et la stabilité du Continent".

Les deux chefs d'Etat ont exprimé leur soutien aux efforts de l'UA visant à combattre le groupe terroriste Boko Haram, à travers, notamment le mandat accordé à la Force multinationale mixte, et exprimé leur solidarité avec les pays qui font face à ce fléau.

A cet égard, les deux présidents ont souligné "le rôle important" du Centre africain d'études et de recherches sur le terrorisme (CAERT) et du Comité des Services de Renseignement et de Sécurité Africains (CISSA). 

Ils ont, d'autre part, réitéré leur engagement à úuvrer davantage en faveur de l'adoption de la Convention globale sur le terrorisme international et du Protocole portant criminalisation de paiement de rançons aux groupes terroristes, a souligné le communiqué conjoint.

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