Solidarité avec le peuple sahraoui : 40ème EUCOCO vendredi et samedi à Madrid

La 40ème édition de la Conférence européenne de soutien et de solidarité avec le peuple sahraoui (EUCOCO), qui se tiendra vendredi et samedi à Madrid, sera l'occasion pour les participants de réitérer le droit "inaliénable" du peuple sahraoui à l'autodétermination et à l'indépendance et de contribuer au processus de paix au Sahara Occidental occupé par le Maroc.

"Les EUCOCO sont, sans aucun doute, le rendez-vous annuel le plus important du mouvement de solidarité européen avec le peuple sahraoui, qui de plus en plus a acquis une dimension globale, et non seulement européenne", ont indiqué les organisateurs de cette conférence.

Lors de cette conférence de solidarité avec le Sahara occidental, ajoutent-ils, il est question également d'"atteindre d'autres objectifs tels que : dénoncer la violation systématique des droits de l'Homme de la part du Maroc dans les territoires occupés du Sahara occidental et donner un support à la lutte que la population sahraouie livre de façon continue sur ces territoires."      

A la même occasion, "l'arrêt de la répression des droits les plus fondamentaux et la libération de tous les prisonniers politiques sahraouies sera et présidera chacune des décisions et actuations de la Conférence", ont-ils expliqué. 

L'extension du mandat de la Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (Minurso) à la surveillance et la protection des droits de l'Homme au Sahara Occidental, sera, aussi, l'une des thématiques "importantes" au menu de cette conférence.

La 40ème édition de l'EUCOCO sera, en outre, une opportunité à mettre à profit pour sensibiliser l'opinion publique en Espagne et en Europe sur des causes du conflit et ses conséquences sur la population sahraouie dans les territoires occupés et les camps de réfugiés.

Outre des représentants de gouvernements reconnaissant la République arabe sahraouie démocratique (RASD), des députés et membres élus nationaux et internationaux, des organisations politiques et syndicales, des associations d'amitié avec le peuple sahraoui, des ONG et des personnalités du domaine de la culture prendront part à ce rendez-vous de solidarité avec la lutte du peuple sahraoui.  

Madrid, pour contrer la Déclaration de 1975 ayant permis la colonisation du Sahara occidental    

La tenue de la Conférence coïncide avec le 40e anniversaire "des accords illégaux tripartites" signés à Madrid, moyennant lesquels le gouvernement espagnol abandonnait et "trahissait" le peuple sahraoui, rappellent les participants.

40 ans après l'occupation du Sahara Occidental par le Maroc, les organisateurs croient et espèrent que "la ville de Madrid restera dans les mémoires après l'EUCOCO pour des accords en faveur de la Liberté, et l'indépendance du peuple sahraoui, la défense de la légalité internationale et des droits de l'homme".

Ils misent, dans ce sens, sur l'élaboration d'une "contre-Déclaration de Madrid et la signature d'un pacte social et politique pour la décolonisation du Sahara occidental, dans lesquels se reflète la dette historique, morale et politique que l'Etat espagnol a avec le peuple sahraoui depuis 1975".

Cette contre-Déclaration, expliquent les organisateurs, "est une étape de nature à permettre au gouvernement espagnol de réparer l'injustice commise en 1975."         

Cette Conférence sera également une opportunité pour définir les actions et la stratégie à suivre pour que les droits du peuple sahraoui, consacrés par de nombreuses résolutions de l'ONU, soient enfin respectés en mettant un terme à des années de souffrances, à travers le parachèvement du processus de décolonisation sous l'égide de l'ONU.

Cette conférence intervient au lendemain de l'appel du secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-Moon, à de véritables négociations entre le Front Polisario et le Maroc qui doivent être lancées dans les prochains mois et devant aboutir à "une solution politique mutuellement acceptable, permettant l'autodétermination du peuple du Sahara occidental". APS        

Sahara occidental, Politique