Le président de la FOREM, Mustapha Khiati : la violence chez les jeunes est le résultat de la démission de la société et de l’absence d’une stratégie pour la traiter

La violence faite aux enfants ou celle dont ils sont les auteurs, de même que les actions mobilisées pour la prévenir et la combattre, ont fait l’objet, ce jeudi, de l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne.

Le président de la Fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche, Mustapha Khiati y intervenait à la veille de la Journée mondiale des droits de l’enfant. Il signale, ainsi, que 17.000 membres de la population juvénile, âgés de 13 à 18 ans, sont, chaque année, présentés devant la justice, parfois pour crime de sang.

Pour lutter contre l’exploitation des enfants et contre les atteintes qui leurs sont portées, (kidnapping, viols, assassinats et exploitation par des réseaux de mendicité, en particulier) il annonce que sur décision du ministère de la Justice, les procureurs sont appelés à s’autosaisir désormais de toute affaire portée à leur connaissance.

Un délégué et une institution à l’enfance dans chaque wilaya

Il signale, à l’initiative de ce ministère, la création prochaine d’un délégué et d’une institution à l’enfance dans chaque wilaya, dont le rôle, précise-t-il, consistera à coordonner les actions de tous les intervenants chargés de prévenir et de lutter contre les agressions commises envers cette partie de la population.

Commentant les actes dans lesquels les enfants sont, soit des victimes, soit des auteurs de violence, M. Khiati les explique par la démission de la société, mais également par l’absence d’une stratégie permanentes pour les contrer et les traiter.

Des origines de ces situations, le représentant de la Forem les impute à la période sanglante qui a endeuillée l’Algérie durant les années 90, « les traumas psychologiques n’ayant pas été traités au plan psychologique », mais aussi, souligne-t-il, aux piètres conditions de vie dans lesquelles évoluent nombre d’enfants et leurs parents .

Il tient, à cet effet, à alerter sur la multiplication des construction de « cités ghettos » qui sont, dit-il, « les réservoirs des violences à venir ».  

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