Cours pétroliers : pronostics et prévisions de spécialistes

Sommes-nous à la veille d’un crash pétrolier ? La baisse des prix du pétrole sur le marché mondial est-elle conjoncturelle ou va-telle durer dans le temps ? De l’avis du spécialiste en questions énergétiques, Francis Perrin, «le marché pétrolier devrait connaitre une relative amélioration à partir de l'année 2017, avec un rebond des cours qui pourraient toucher un plafond de 80 dollars le baril en 2020", rapporte l’APS.

Lors d’une conférence, organisée, hier, à Alger, M. Perrin a estimé que "l'année 2016 ne devrait pas être une très bonne année en raison du retour prévue de l'Iran sur le marché pétrolier». «Il faudra attendre 2017, a-t-il prédit, pour voir les choses s'améliorer avec un prix minimum de 40 à 50 dollars le baril et un maximum qui restera au-dessous des 100 dollars".

Selon lui, "le marché est en train de produire une sorte de mécanisme de rééquilibrage, la baisse des prix provoquant un recul de la production et donc un retour à des prix moins bas ". 

Ce conférencier a estimé dans ce cadre que la production américaine de pétrole a commencé à régresser à partir du mois de mai 2015, ce qui représente l'un des signes d'un rééquilibrage du marché.  

Il a tenu à préciser, par ailleurs, que malgré l'abondance de l'offre, la demande n'est pas en baisse comme cela a été le cas au cours des années 2008-2009 mais connaît plutôt un ralentissement. 

Des prévisions partagées par le vice-président du Conseil national économique et social (CNES), Mustapha Mekidèche, qui prévoit une augmentation palpable à partir de 2020 avec un plafond à 80 dollars.

Intervenant sur l’impact de cette crise sur l’Algérie, M. Mikidèche déclare que pour le moment l'Algérie dispose d’une capacité de résilience appréciable, mais il s’est dit inquiet des équilibres financiers du pays en cas de persistance de prix bas. 

L'alternative est, de son point de vue, la diversification des sources énergétiques incluant les énergies renouvelables mais aussi le gaz de schiste. Donner la possibilité aux entreprises algériennes d'investir à l'étranger pour assurer au pays  de nouvelles entrées en devises est une autre démarche à adopter, a plaidé M. Mekidèche.

La stabilité politique et le potentiel énergétique de l’Algérie captent les investisseurs

Parallèlement à cette conférence, le bureau londonien «Energy exchange» a organisé, à Alger, son 10ème sommet du pétrole et gaz de l’Afrique du Nord. Durant cette rencontre, à laquelle ont pris part plus de 300 participants, les spécialistes ont réaffirmé l’attractivité de l’investissement pétrolier en Afrique du Nord et particulièrement en Algérie.

L’intérêt grandissant des investisseurs pour le marché algérien a été, une nouvelle fois, confirmé. Les spécialistes évoquent les différents avantages économiques, mais aussi, politiques dont dispose le pays. En plus de la stabilité politique, y’a un «immense potentiel et une grande compétition vis-à-vis d’autres régions du monde», souligne les organisateurs.     

Au cours des discussions, les investisseurs ont, toutefois, posé leurs préoccupations dans ce contexte marqué par le repli du marché pétrolier. Ils, cherchent, entre autres «à réduire les coûts de production et à développer le partenariat», résume la responsable du bureau «Energie exchange».

A noté que l’entreprise nationale Sonatrach n’a pas pris part à ce sommet.

 

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