La Centrafrique aux urnes pour élire son président

Les Centrafricains votent, mercredi, pour une présidentielle et des législatives, étape importante censée les sortir de trois ans de violences intercommunautaires qui ont entraîné leur pays dans une crise sans précédent.

Prévus le 27 décembre dans la foulée du référendum constitutionnel du 13 décembre, après plusieurs reports dus à l'insécurité persistante dans plusieurs régions sous la coupe de bandes armées, ces scrutins avaient été de nouveau reportés au 30 décembre. 

Dans un pays de 4,8 millions d'habitants, essentiellement rural, les Centrafricains se sont massivement inscrits sur les listes électorales et se pressaient dans les centres électoraux avant le vote pour récupérer leurs cartes, déclarant, unanimement, « vouloir la paix et ne plus entendre le bruit des armes ». 

Trois personnalités émergent dans la course à la présidence: il s’agit de deux anciens Premiers ministres, Anicet Georges Dologuélé et Martin Ziguélé, ainsi que Abdoul Karim Méckassoua, plusieurs fois ministre.

Le renversement du président François Bozizé, en mars 2013, par la rébellion Séléka de Michel Djotodia a précipité le pays dans un cycle de violences entre Musulmans et Chrétiens qui a culminé, fin 2013, par des massacres et le déplacement de centaines de milliers de personnes.

Dirigée depuis par la présidente de transition, Catherine Samba Panza, la Centrafrique a une économie sous perfusion des bailleurs qui ont poussé à l'organisation rapide d'élections malgré l'insécurité  persistante. 

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