Le 26e sommet de l’UA s’ouvre samedi à Addis-Abeba sous le thème "2016, année des droits de l’homme en Afrique"

Le 26ème sommet ordinaire de l’Union africaine (UA), dont l’ouverture aura lieu samedi à Addis-Abeba avec la participation d’une cinquantaine de chefs d’Etat et de Gouvernement dont le Premier ministre Abdelmalek Sellal, représentant du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, est placé cette année sous le thème dominant des "droits de l’homme en Afrique".

L’importance donnée à ce thème trouve son explication dans la décision de l’organisation panafricaine qui avait décrété "2016, année des droits de l’homme en Afrique, avec un accent particulier pour les droits des femmes".

Pour ce faire, l’UA a lancé une série d’activités tout au long de l’année en cours, en vue de "mettre en valeur les acquis enregistrés jusqu’ici, examiner la situation actuelle des droits de l’homme sur le continent et faire le point sur ce qui reste à faire pour la mise en place d’une culture du respect des droits de l’homme en Afrique", a-t-on expliqué auprès de la Commission de l’UA.

Il s’agit également d’explorer les voies et moyens pour "faire face aux enjeux des droits de l’homme sur le continent".

Ces activités visent à initier une campagne visant à "créer une plus grande dynamique et impliquer les parties prenantes et les partenaires à tous les niveaux" pour "permettre à tous les acteurs clés de s’en approprier, plus précisément les bénéficiaires des droits consacrés dans la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples".

Pour une continuité de la campagne au-delà de l’année 2016, il est prévu que la Conférence continentale sur la promotion et la protection des droits de l’homme adopte un plan d’action décennal qui sera soumis pour adoption au sommet des dirigeants africains et fera partie du plan directeur de la feuille de route pour les droits de l’homme en Afrique.

La vision de l’UA est d’accélérer "les progrès vers une Afrique intégrée, prospère et inclusive, constituant une force dynamique sur la scène continentale et mondiale".

Dans ce cadre plus précisément, le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération international, Ramtane Lamamra, qui conduit la délégation algérienne à la 28ème session du Conseil exécutif de l'UA, a souligné que l'Agenda 2063 constitue "la continuité de la vision stratégique énoncée par le président Abdelaziz Bouteflika, et qu'il convient d'accompagner au plus haut niveau politique".

Le chef de la diplomatie algérienne a, par la même occasion, mis l’accent sur l'importance des efforts menés par les Etats membres de l’UA, rappelant, à ce titre, que l'Algérie, pays figurant parmi les six Etats pionniers identifiés pour prendre part à l'étude sur l'intégration de l'Agenda 2063 dans les politiques nationales, a reçu une mission conjointe de l'UA et de la Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique.

Il a précisé qu’à travers ses interactions avec les différentes institutions nationales, l’Algérie fournira les éléments de base pour "l’élaboration de la stratégie de domestication de l’Agenda 2063", soulignant la nécessité pour l'Afrique de "rester unie derrière son agenda pour le développement, tout en essayant de se procurer les moyens d'être partie prenante et un interlocuteur crédible dans le concert international".  

        Pour une transformation socioéconomique plus active de l'Afrique 

De son côté, la présidente de la Commission de l'UA, Nkosazana Dlamini Zuma, a plaidé en faveur d’un rôle "central" de la jeunesse africaine dans la mise en oeuvre de l'Agenda 2063 pour le développement du continent, tout en mettant l’accent sur l'éducation, la formation et l'innovation comme actions "principales" inscrites au c£ur des politiques de développement des Etats africains et du continent. 

Selon la présidente de la Commission de l’UA, la réussite de l’Agenda 2063 "repose sur le dévouement collectif et la responsabilité de l’ensemble des acteurs", précisant que la participation "effective" des différentes parties prenantes est un facteur "clé" de succès de cet Agenda.

Elle a ajouté que les aspirations contenues dans ce projet "reflètent le rêve de prospérité et de bien-être partagés, d’unité et d’intégration d’un continent de citoyens libres et d’horizons élargis, où le potentiel des hommes, des femmes et des jeunes, est mis en valeur, loin de la peur, de la maladie et du besoin".

L’Agenda 2063 est considéré comme une stratégie globale pour optimiser l’utilisation des ressources de l’Afrique au profit de tous les Africains.

Il vise à encourager la discussion entre l’ensemble des parties prenantes pour orienter le continent africain sur les voies et moyens de consolider les progrès en cours et mettre à profit toutes les possibilités qui s’offrent à court et à moyen termes, en vue d’une transformation socioéconomique plus active de l’Afrique pendant les cinquante prochaines années.

APS

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