Le nouveau service des maladies infectieuses de CHU d’Oran opérationnel l’année prochaine

Le nouveau service des maladies infectieuses du Centre hospitalo-universitaires (CHU) d’Oran, dont la 1ère pierre a été posée en 2015, sera opérationnel l’année prochaine, a-t-on appris samedi du directeur général du CHUO.

Ce service, réservé aux maladies infectieuses et aux maladies tropicales et dont les travaux de réalisation sont à 30%, sera réceptionné au courant de l’année prochaine, a indiqué à la presse M. Benali Bouhdjar, en marge de la première conférence internationale d’infectiologie organisée à Oran sous le thème "Hygiène hospitalière et prévention des infections associées aux soins".

Ce nouveau service de quatre niveaux, qui sera réalisé sur une superficie de 5.000 mètres carrés, sera doté d'une capacité de 64 lits et d’équipements de pointe permettant une prise en charge idoine de standard international, a-t-on indiqué.

Il bénéficiera de l’accompagnement d’un Centre de référence basé en France dans le cadre d’une convention entre les deux établissements partenaires, a-t-on ajouté.

Abordant le thème de cette rencontre de deux jours, il est souligné, selon les statistiques du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, que 15% des personnes hospitalisées contractent chaque année des infections associées aux soins, ce qui représente un "taux acceptable", partant du constat que dans des pays plus développés comme la France, le taux est entre 25 à 30%.

Pour la spécialiste française, Mme Marie caroline Meyohas, Professeur en maladies infectieuses à l’Hôpital Paris Saint-Antoine, une alerte mondiale a été lancée pour faire face aux maladies nosocomiales, soulignant que la première action recommandée est d’améliorer la formation de tout le personnel exerçant dans l’hôpital sur les risques des maladies nosocomiales.

L'hygiène des mains est l'un des principaux axes des programmes de prévention contre les infections nosocomiales et une étape majeure dans tout programme national de prévention, a-t-elle souligné.

        Ces infections se caractérisent par des bactéries multi résistantes même aux antibiotiques, a-t-elle expliqué. 

Pour elle, l'hygiène des mains en milieu hospitalier nécessite une formation spéciale et l'hygiène en milieu hospitalier repose sur trois techniques, à commencer par le lavage courant des mains, passant par l'utilisation de savon liquide, le brossage des ongles et la vraie stérilisation des matériels lors des interventions chirurgicales.

Pour sa part, Pr Nadjet Mouffok, chef du service maladies infectieuses au CHUO et organisatrice de la rencontre, a fait savoir qu’une feuille de route visant à renforcer l’hygiène et la prévention des infections en milieu hospitalier est mise en £uvre au niveau du CHUO, qui bénéficie à ce titre de l’accompagnement d’un Centre de référence basé en France.

Le thème, "l’amélioration de l’hygiène hospitalière et la consolidation de la prévention des infections associées aux soins" constitue un objectif majeur de cette rencontre, la première du genre consacrée à la thématique infectiologie à Oran.

Pour cette spécialiste, le lavage fréquents des mains reste le moyen, par excellence, pour diminuer les maladies liées à la pratique médicale, soulignant que 70% de ces maladies peuvent être évitées facilement avec une bonne hygiène des mains. 

Près de 200 spécialistes de différents établissements sanitaires nationaux, en plus de spécialistes français, marocains et tunisiens participent à cette rencontre qui s’inscrit dans le cadre de l’application de la stratégie élaborée par la tutelle en vue d’améliorer la prise en charge des patients.

Plusieurs interventions ont été programmées pour la première journée traitant, entre autres, des infections nosocomiales en réanimation, des infections urinaires associées et des bactéries multi-résistantes et hautement résistantes.

La deuxième journée de cette rencontre sera marquée par des conférences abordant les risques de contracter des maladies nosocomiales, les incidences et les facteurs de risques et les facteurs de transmission.

APS

National, Santé