Mise en conformité fiscale : 250 opérateurs de l’informel ont déposé leurs fonds auprès des banques signale le DG des impôts

Il reste environ 2.500 milliards de dinars à recouvrer

Un premier bilan de l'opération de mise en conformité fiscale volontaire, lancée depuis août dernier, à la faveur de la loi de finances complémentaire de 2015, a été dressé, ce lundi, par le Directeur général des impôts, Abderrahmane Raouia.

S’exprimant durant l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, celui-ci explique que cette opération est entourée d’un certain nombre de garanties juridiques et techniques afin d'encourager les détenteurs de fonds à les déposer auprès des institutions financières.

M. Raouia indique, qu’à ce jour, plus de 250 personnes ont adhéré à ce dispositif, se refusant toutefois de révéler le montant global des sommes déposées par ces dernières.

Selon lui, cette opération devrait progressivement avoir plus d’ampleur, dans les mois à venir, compte tenu du délai de 18 mois accordés aux opérateurs activant dans le commerce informel pour accepter de régulariser leur situation fiscale.

Selon des estimations approximatives annoncées par la Banque d’Algérie, les sommes détenues par ces personnes avoisineraient les quelque 1.300 milliards de dinars, l’équivalent de 40 milliards de dollars.

Le DG des impôts tient à assurer que les déposants désireux de régulariser leur situation fiscale peuvent refuser de s’acquitter de la taxe de 7,5% pour les montants des fonds déposés auprès des banques.

Dressant le bilan de la fiscalité pétrolière pour l’année 2015, l’invité fait état d’une évolution de 9%, soit plus de 1.722 milliards de dinars. Concernant les recettes induites par la fiscalité ordinaire au 31 décembre de 2015, elles se situent, précise-t-il, à « plus de 3.050 milliards de dinars ».

Il signale qu’il reste à l’administration fiscale à recouvrer environ 2.500 milliards de dinars « datant de plusieurs années », auprès de citoyens rétifs à l’impôt et auquels il reste à inculquer la culture du « civisme fiscal ».

 

 

 

 

 

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