L'évaluation préliminaire du plan anti-cancer sera soumise au président de la République en mai 2016

Le ministre de la Santé, de la Population et de la réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, a indiqué lundi à Alger que l'évaluation préliminaire du plan national anti-cancer (2015/2019) sera soumise au président de la République en mai prochain.

En marge de l'installation de la commission sectorielle de lutte contre les maladies non transmissibles (MNT), le ministre a précisé que la commission nationale chargée de la mise en œuvre du plan national anti-cancer se réunira la semaine prochaine pour évaluer la première étape du plan, une année après sa mise en application.

Cette évaluation préliminaire sera soumise au président de la République en mai prochain, a-t-il fait savoir, soulignant que 40 recommandations sur les 68 portées par ce plan ont été concrétisées, soit un niveau de réalisation à 50%.

M. Boudiaf a préconisé l'intensification des efforts pour faire aboutir le plan anti cancer et mieux maîtriser cette affection.

Concernant les dysfonctionnements enregistrés dans la prise en charge des malades à travers le territoire, le premier responsable du secteur a insisté sur la nécessité d'améliorer la qualité des soins dans différents centres anti-cancer.

Maladies chroniques: nécessaire coordination entre les différents secteurs contre les facteurs de risque

Abdelmalek Boudiaf a souligné la nécessité de conjuguer les efforts des différents secteurs pour lutter contre les facteurs de risque des maladies chroniques.

Il a cité à cette occasion le plan national stratégique multisectoriel de lutte contre les facteurs de risque des maladies non transmissibles (2015/2019) qui nécessite une coordination entre les différents secteurs pour éliminer ces facteurs et réduire de la taux de prévalence de ces maladies qui "coûtent cher à l'Etat".

Ce plan porte notamment, selon le ministre, sur la lutte contre le tabagisme, la promotion d'un régime alimentaire sain, le sport et l'élargissement de la sensibilisation médiatique sur la prévention de ces maladies.

Il porte également sur l'élargissement des soins de proximité à travers notamment le soutien au plan anti-cancer et la prévention des maladies cardiovasculaires et du diabète.

Le premier responsable su secteur a rappelé par ailleurs que ce plan stratégique intersectoriel de lutte contres les facteurs de risque des MNT comportait 4 axes, 11 objectifs, 30 actions et 113 mesures.

Le comité multisectoriel de prévention et de lutte contre les maladies non transmissibles (MNT), présidé le professeur Ismail Mesbah, chargé du suivi de ce plan, est composé de 14 représentants de départements ministériels concernés et 6 représentant de la société civile et d'autres représentants de l'institut national de la santé publique (INSP), de l'Agence de recherches et des sciences médicales ainsi que cinq laboratoires.

En marge de l'installation du comité, le ministre a annoncé la tenue d'une rencontre le 19 mars prochain entre le ministère et les associations activant dans le domaine de la santé portant sur la promotion de la prévention et la prise en charge des citoyens.

Virus Zica: "ne pas faire dans l'alarmisme et à respecter les consignes du ministère"

Le ministre de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière,  a appelé lundi , à "ne pas faire dans l’alarmisme et à se conformer aux instructions du ministère" concernant le virus Zica.

Le ministère "a pris toutes les mesures nécessaires au niveau des différents aéroports et points de passage frontaliers du pays et prévu des services d'isolement dans les hôpitaux pour faire face à toute urgence liée au virus Zica", a indiqué le ministre de la Santé qui présidait l'installation du comité national multisectoriel de lutte contre les maladies non transmissibles, appelant les médias "à ne pas faire dans l'alarmisme et à respecter les instructions du ministère données à cet effet".

Il a rappelé les structures de l'Etat en charge de la prévention à leur tête l'Institut Pasteur qui "jouit d'une renommée mondiale et ne néglige aucun cas de maladie virale sans compter les activités et informations fournies par la direction de prévention".

A cette occasion, M. Boudiaf a qualifié ce qui est diffusé par les chaînes de télévision de tentative visant à "semer la panique" en permettant à des gens qui ne sont pas du domaine de parler du virus "Zica" ce qui, a-t-il dit, ne sert nullement l'intérêt de la société".

Par ailleurs, le ministère de la Santé avait rendu publique une instruction qui explique toutes les informations liées à ce virus et évalué les risques au plan national, tout en adressant ces informations aux personnels de la santé publique et privée.

  L'instruction fixe également les voies règlementaires à suivre en vue de la prise en charge des cas suspects à partir du diagnostic jusqu'au traitement et rappelle les mesures relatives à la lutte contre les maladies virales transmissibles conformément à l'instruction sectorielle n°15 en date du 18 novembre 2015.

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