Le président de la Fédération des textiles et des cuirs : la relance économique est tributaire d’une volonté du gouvernement à maintenir le cap du changement

Amar Takjout, président de la Fédération des textiles et cuirs

C’est un intervenant particulièrement critique que l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne recevait, ce jeudi, pour s’exprimer sur la relance de l’économie, dans une conjoncture marquée par la chute des cours des hydrocarbures.

Le président de la Fédération des textiles et cuirs à l’UGTA, Amar Takdjout, estime que cette relance passe par la consolidation du potentiel industriel existant, auquel poursuit-il, « il faut accorder plus d’égards » afin qu'il serve de base à la création de petites et moyennes entreprises.

Mettant en avant les secteurs de l’industrie de transformation, « qui fait défaut, aujourd’hui », il rappelle que durant les années 80, existaient plus de 280 conserveries valorisant les seuls produits de la mer, « qui ont toutes disparues » depuis.

Il rappelle, en outre, que de nombreuses entités économiques valorisant les productions agricoles ont eu à subir le même sort et qu’il appelle à relancer sous la forme de petites et moyennes entreprises pour créer des postes d’emploi.

Il tient à signaler les riches potentialités offertes par le secteur agricole, notamment en matière de tissage et de confection, ainsi que de traitement des peaux destinées à l’industrie du cuir. « En 1973, déclare-t-il, on a cessé la culture du coton en Algérie. Cela fait 25 années que le dossier pour relancer cette activité est sur la table. En 2011, il a été décidé de le réexaminer et depuis, « il n’y a toujours rien ».

Poussant ses critiques, il cite l’exemple d’un projet initié, « il y a 30 ans » de fabrication de fibres synthétiques à partir du pétrole, « et depuis, il n’y rien », relève-t-il avec amertume.

Parce qu’on avait tendance, « dans les gouvernements successifs », à ignorer les potentialités pouvant créer une économie forte, nous sommes en train de payer le prix de notre « frilosité  et de notre négligence», considère-t-il.

Pour M. Takjout, il appartient, désormais,au gouvernement de maintenir le cap du changement et à persévérer dans cette voie, « parce que, dit-il, notre salut passe par la création et le renforcement d’une économie productive ».

 

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