Un traité international pour la préservation des savoirs traditionnels

Adopter un traité international pour la préservation des savoirs traditionnels et des expressions culturelles constitue la meilleure façon pour "préserver un pan de l’histoire des peuples", a estimé mardi à Constantine le directeur général de l’Office des droits d’auteur et droits voisins (ONDA).

"Le groupe des quinze (G15) (membres ou observateurs du mouvement des non-alignés, ndlr) œuvre avec l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI) à faire avancer les négociations entre  les pays membres de cet organisme pour déboucher sur un instrument international protégeant les savoirs ancestraux", a précisé Sami Bencheikh El Hocine, à l’ouverture d'un atelier d'experts sur la propriété intellectuelle, les savoirs traditionnels et les expressions culturelles traditionnelles.

Il a fait savoir que l’Algérie, représentée par le ministère de la Culture et l’Onda, s’attèle au sein du G15 à convaincre les pays "réticents" quant à la nécessaire d’instaurer "un système international de la propriété intellectuelle" devant répondre aux exigences d’un monde en pleine mutation.

Soutenant que la propriété intellectuelle joue un "rôle direct dans de nombreux domaines de la politique générale",  M. Bencheikh El Hocine, également Commissaire de la manifestation "Constantine, capitale 2015 de la culture arabe", a affirmé que la protection de la propriété intellectuelle constitue aussi "une composante importante des politiques économiques nationales".

De son côté, le représentant de l’OMPI, Wend Wendlend, a indiqué à l’APS l’importance de la protection des savoirs traditionnels et des connaissances transmises de génération en génération dans la même communauté.

Il a affirmé que son passage dans la ville des ponts lui a permis de découvrir "des trésors" de savoirs traditionnels ancestraux, dont la distillation de l’eau de rose et d’oranger, la dinanderie notamment, soulignant l’impératif de "protéger un savoir-faire et un savoir vivre particuliers".

Le représentant du G 15, Gihan Indraguptna, a valorisé, quant à lui, le chapitre réservé à la protection des savoirs traditionnels et des expressions culturelles traditionnelles dans la Constitution algérienne, affirmant que ce cadre permettra de mieux cerner et mieux protéger l’identité culturelle algérienne.

Ouvert au palais de la culture Mohamed Laïd Al khalifa en présence du secrétaire général du ministère de la Culture, Smail Oulebsir, l’atelier des experts sur la propriété intellectuelle, les savoirs traditionnels et les expressions culturelles traditionnelles réunit une dizaine d’experts affilés à l’Ompi et aux commissions chargées de la protection culturelle du G15.

Les présents devront débattre et discuter divers aspects techniques pour répertorier les savoirs traditionnels et classifier les expressions culturelles traditionnelles.

Aussi, les expériences de plusieurs pays dans le domaine de la protection des savoirs intellectuels seront présentées au cours de cet atelier qui se poursuivra jusqu’à mercredi et sera ponctué par des recommandations.

APS

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