Le DG de l'INRA alerte sur la dépendance de l'Algérie de l'étranger en semences maraîchères

Fouad Chehat, DG de l'Institut national d'Agronomie.

L’indépendance de l’Algérie vis-à-vis des marchés étrangers pour ses besoins de semences maraichère, importées dans leur totalité, est l’un des sujets à avoir été amplement commenté, ce dimanche, durant l’émission l’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne.

L’invité, le professeur Fouad Chahat, DG de l’Institut national de recherche agronomique (INRA), admet que la dépendance vis à vis de l’étranger pour ces intrants, « n’est pas normale ». Il révèle, en outre, que le pays continue d’importer pour quelque 80 millions de dollars/an de semences de pomme de terre.

Faisant état de la présence sur le marché national de 170 opérateurs spécialisés dans la production de semences de ce tubercule, il prévoit que ces importations devraient pouvoir cesser « dans les années à venir ».

De la création d’une banque de semences de produits maraîchers, l’intervenant estime qu’il appartient à l’Etat d’accepter que « l’on termine » la constitution de « notre banque de ressources génétiques » réalisée à 70% « seulement ».

Signalant l’existence de « problèmes » concernant la réalisation de ce projet, le professeur Chahat considère que pour arriver à réunir « une collection complète de toutes nos variétés », il faudrait « que l’on puisse avoir les moyens de développer et d’améliorer les ressources génétiques locales », or, indique-t-il, le projet est « gelé ».

Sans expliquer les raisons qui sont à l’origine de ce « gel », il consdère « qu'il faudrait qu’on finisse par savoir quelles sont les vraies priorités » et qu’on laisse, enfin, l’institut appliquer « la stratégie qu’il a retenue »   

 

 

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