Tizi Ouzou : ouverture de la 8ème édition du salon Djurdjura des arts plastiques

Soixante-sept (67) artistes peintres issus de neuf wilayas du pays prennent part à la huitième édition du salon Djurdjura des arts plastiques ouverte lundi à la maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou.

Organisée par la direction de la culture en collaboration avec l’école régionale des Beaux arts d’Azazga (ERBA), l’édition de cette année est placée sous le thème "Regard des arts sur les cultures populaires" et rend hommage à deux artistes algériens, Mohammed Bouzid et Laroussi Hamid.

Ayant présidé la cérémonie d’ouverture du salon, la directrice de wilaya de la culture, Nabila Goumeziane, a expliqué que "le choix de la thématique s’inscrit dans le sillage de la célébration du printemps berbère et constitue une occasion de revenir sur le combat identitaire et les évènements du 20 avril 1980, les cultures populaires et les fondements de l’Etat nation".

Parallèlement, l’évocation de Mohammed Bouzid et Laroussi Hamid "permettra de faire connaître l’oeuvre et le parcours de ces deux icônes des arts plastiques algériens aux nouvelles générations d’artistes et au grand public", a-t-elle soutenu. 

Revenant sur les wilayas participantes au salon, la directrice de l’école régionale des Beaux arts d’Azazga, Nadia Mokhtari, a parlé de plasticiens venus de Mostaganem, Sidi-Bel-Abbès, Tlemcen, Alger, Boumerdes, M’sila, Médéa, Bouira et Béjaïa, en plus de Tizi Ouzou.

L'objectif de la rencontre, a-t-elle indiqué, est de promouvoir l’art et les artistes et instaurer une culture d’échange entre les différentes écoles, tout en offrant une formation aux futurs créateurs de la région à travers les ateliers prévus à l’occasion. 

Le premier espace workshop consacré à la miniature sera animé demain, mardi, par Nouria Améziane au profit des élèves de l’ERBA qui seront initiés à la création d’un timbre, au moment où le deuxième atelier, réservé à la photographie, est prévu pour mercredi et sera encadré par l’artiste Mammer Guerziz de Tlemcen, a indiqué Mme Mokhtari.

Le programme  de cette rencontre qui s’étalera jusqu’à jeudi comporte également des conférences sur le thème du salon, des rencontres avec des artistes peintres, comme Ali Hadj Tahar, et des témoignages autour de la vie et le parcours artistique de Mohammed Bouzid et Abdelhamid Laroussi, a-t-elle noté.

Le premier artiste peintre, Mohammed Bouzid, est considéré comme précurseur dans le domaine des arts plastiques et est connu pour avoir réalisé le sceau et les armoiries de la République algérienne juste après l’indépendance en 1962.

Au niveau de la wilaya de Tizi Ouzou, Mohammed Bouzid a réalisé plusieurs fresques murales, ainsi qu’à Alger, l’hôtel Aurassi et le ministère de la Jeunesse et des Sports. Il a réalisé des oeuvres similaires dans la ville de Malines en Belgique.

Il était également membre fondateur de l’Union nationale des arts plastiques (UNAP) et avait participé à plusieurs expositions en Algérie et ailleurs. En 2008, l’UNESCO lui ouvre sa galerie pour présenter son exposition "Les regards de la mémoire". En 2012, une rétrospective lui a été consacrée au niveau du musée national des Beaux arts à l’occasion du cinquantenaire de l’indépendance.

Il est décédé le 24 juin 2014 et a été inhumé au carré des Martyrs d’El-Alia.

Abdelhamid Laroussi est, quant à lui, un enfant de M’sila qui a intégré l’école des Beaux arts de Paris (France) et dont le don artistique a explosé particulièrement durant les années 1970. Il a été nommé président de l’Union nationale des arts culturels (UNAC) en 1993, avant de diriger la galerie d’art "Racim" et prendre part à plusieurs manifestations nationales et internationales sur les arts plastiques.

L’artiste peinte et galeriste Abdelhamid Laroussi s’est éteint dans la nuit du 4 au 5 juillet 2014 à Alger à l’âge de 67 ans.

APS 

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