Le président du Conseil de promotion des PME : la frilosité des banques à accorder des crédits est l’une des entraves à la création d’entreprises

Zaïm Bensaci, président du Conseil national consultatif de création des PME

Créer à moyen terme 2 millions de petites et moyennes entreprises, c’est le défi que s'était lancé, en 2007, le gouvernement Algérien pour relancer l’économie et, en même temps, infléchir la courbe ascendante du chômage.   

Pour s’exprimer sur le sujet, l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne accueillait, ce mercredi, M. Zaïm Bensaci, président du Conseil  national consultatif pour la promotion des PME.

« On est encore loin de l’objectif escompté », (seulement 800.000 unités ont été créées à ce jour) relève l’intervenant, estimant qu’il faudrait davantage d’efforts pour que les PME soient des acteurs actifs de l’économie.

La création d’une entreprise, dit-il, « ne se fait pas sur la base d’un simple décret ». A la base, explique-t-il, il y a toute une stratégie à mettre en place et un choix des filières à développer pour parvenir aux résultats escomptés.

Pour l’intervenant, une telle action ne pourrait être menée à bien qu’à travers des actions à développer à un niveau décentralisé, telles que préconisées par le CNES, appuyées par une localisation des zones susceptibles de contribuer à la création d’activités économiques, compte tenu des potentialités qu’elles recèlent.

Critique, M. Bensaci considère que c’était au moment où l’Algérie disposait de « beaucoup d’argent » qu’elle aurait du se préoccuper de développer des PME.

Pointant du doigt la « frilosité » des banques à accompagner la naissance de projets économiques, il estime qu'elles devraient être rappellées à l'ordre pour revenir sur certaines « règles prudentielles » et à accepter de partager les risques avec les investisseurs.

La situation économique actuel, relève-t-il, demande qu’on aille dans ce sens « et que chacun assume les responsabilités qui sont les siennes ».

Commentant, d’autre part, le projet en train de prendre forme, de création de pôles industriels régionaux, l’invité déclare regretter que les investisseurs préfèrent, dans leur majorité, vouloir installer leurs activités dans les régions nord du pays.

Pour amener ces derniers à s’implanter dans les zones des Hauts plateaux, en particulier, il insiste sur la nécessité de disposer d’une cartographie des zones potentielles de création d’activités économiques et industrielles dont l’élaboration, rappelle-t-il, est dévolue au Conseil national consultatif.

 

 

 

 

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