Brésil : la destitution de la présidente Dilma Roussef approuvée par la chambre basse du parlement

La chambre basse du parlement Brésilien a approuvé, dimanche soir, la procédure de destitution engagée contre la présidente Dilma Rousseff. 

Le camp de la destitution l'a emporté par 367 voix, 25 de plus que les 342 requises pour autoriser le sénat à mettre en accusation Mme Rousseff.

Seuls 146 députés, de gauche et d'extrême gauche pour l'essentiel, ont voté contre la destitution. Sept députés se sont abstenus et trois étaient absents.

Un peu plus tôt, le leader du Parti des Travailleurs au Congrès des députés, José Guimaraes, avait par avance reconnu cette défaite.

« Les putschistes ont gagné ici à la chambre mais cette défaite provisoire ne signifie pas que la guerre est perdue », a-t-il déclaré.

« Nous allons maintenant dialoguer avec le Sénat pour qu'il corrige l'action des putschistes dirigés par des gens sans autorité morale », a-t-il encore ajouté.

Accusée de maquillage des comptes publics, en 2014, année de sa réélection, puis en 2015, pour masquer l'ampleur de la crise économique, Mme Rousseff nie avoir commis un crime dit « de responsabilité » dénonçant une tentative de coup d'Etat institutionnel.

D'ici le 11 mai, il suffira d'un vote à la majorité simple des sénateurs pour qu'elle soit formellement mise en accusation pour « crime de responsabilité » et écartée du pouvoir pendant 180 jours au maximum, en attendant un verdict final.

Le vice-président Michel Temer, son ex-allié centriste et désormais rival, assumerait prendrait sa relève et formerait un gouvernement de transition.

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