La Bourse d'Alger opte pour un nouveau système de cotation

Le ministère des Finances a lancé récemment un appel d'offre international pour l'acquisition d'un nouveau système de cotation pour la Bourse d'Alger, a indiqué, mardi à Alger, le directeur général de cette institution boursière, Yazid Benmouhoub.        

"Le cahier des charges a été finalisé et l'appel d'offre (pour l'acquisition de ce nouveau système) a été lancé il y a 15 jours", a souligné M. Benmouhoub lors des débats du Forum des chefs d'entreprise (FCE).

L'arrivée prochaine à la Bourse d'Alger d'autres entreprises publiques impose la mise en place d'un nouveau système de cotation capable d'absorber le flux des futures transactions, a-t-il expliqué.

La Bourse d'Alger dispose actuellement d'un "système de cotation maison" qu'elle a elle-même conçu, mais l'acquisition de ce futur système lui permettra de passer d'un système de cotation au fixing à un système de cotation en continu, a-t-il précisé.

Dans la cotation au fixing, qui est généralement destinée pour les faibles volumes d'échange, tous les ordres de bourse passés sur l'actif concerné sont regroupés afin de calculer le cours de celui-ci à raison d'une à deux fois par jour seulement avant de définir le prix d'équilibre.

En revanche, la cotation en continu fonctionne de manière totalement différente puisque les cours sont calculés en temps réel tout au long de la séance, explique-t-on.

Par ailleurs, il a rappelé que l'introduction en Bourse de la cimenterie d'Aïn Kbira de Sétif (filiale du groupe public de cimenterie GICA) était prévue pour mai prochain.

Interrogé par la presse sur une éventuelle introduction en bourse de l'opérateur historique de téléphonie mobile Mobilis, le même responsable a indiqué que cette entreprise figurait parmi les huit (8) entreprises publiques listées pour l'entrée en Bourse, mais pour l'instant, a-t-il fait savoir, "ce n'est pas à l'ordre du jour. Cela pourrait l'être à l'avenir".

Deux autres entreprises publiques pourraient faire leur entrée en bourse au cours du 2ème semestre de l'année 2016, a-t-il avancé.

En 2013, le Conseil des participations de l'Etat (CPE) avait donné son aval à huit (8) entreprises publiques pour l'ouverture ou l'augmentation de leur capital social à travers la Bourse, rappelle-t-on. 

Il s'agit de trois cimenteries relevant du groupe GICA, du Crédit populaire d'Algérie (CPA), de la compagnie d'assurance Caar, de Cosider Carrières (filiale du groupe Cosider), de l'entreprise Hydro-aménagement et de Mobilis.

Commentant l'emprunt obligataire de l'Etat, lancé dimanche dernier,  M. Benmouhoub a affirmé que cette opération était "un choix rationnel".

Il a également expliqué que le lancement de cet emprunt, qui ne passe pas par la Bourse, n'entravera pas l'activité de la place boursière et qu'il faudrait diversifier ce genre de produits sur la place financière.

APS

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