Brésil : Rousseff à New York pour "dénoncer" la procédure de destitution la visant

La présidente brésilienne Dilma Rousseff est attendue jeudi soir à New York, où elle devra "dénoncer" devant la communauté internationale, réunie pour signer un traité sur le changement climatique à l'ONU, la procédure de destitution la visant, selon des médias.

Pendant deux jours, elle laisse les rênes du pays à son vice-président Michel Temer qu'elle accuse de "conspirer pour la remplacer", et à quelque jours du vote des sénateurs qui doivent se prononcer à leur tour sur l'"impeachment".

Plus de 160 pays vont signer vendredi à l'ONU l'accord sur le climat conclu le 12 décembre à Paris, dont la mise en oeuvre implique que l'économie mondiale  tourne le dos aux énergies fossiles.

Rousseff devrait y prononcer un discours de "chef d'Etat", centré sur le changement climatique, mais qui comportera "une phrase" sur la crise politique qui secoue le Brésil, ont indiqué des sources gouvernementales citées par l'AFP.

De son côté, le chef de cabinet de la présidente, Jacques Wagner, a déclaré jeudi que Dilma Rousseff comptait "manifester son indignation face au coup qui était en préparation au Brésil".

Elle devrait aussi dénoncer le fait que "le processus (de destitution) est artificiel et erroné, car Dilma (Rousseff) est une femme honnête qui n'a commis aucun crime".

Dilma Rousseff se trouve dans une situation peu avantageuse après l'approbation dimanche de la procédure de destitution à son encontre à la Chambre des députés.

Elle est accusée par l'opposition d'avoir "maquillé" les comptes publics en 2014, année de sa réélection, pour "masquer" l'ampleur de la crise économique, et début 2015. Dilma Rousseff souligne, elle, que cette pratique a été "utilisée par tous ses prédécesseurs sans qu'ils ne soient jamais inquiétés".

APS

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