Abdelkader Messahel : l’Algérie prône la résolution des conflits par le dialogue et se refuse à intervenir hors de ses frontières

Le ministre des Affaires Maghrébines, de l'UA et de la Ligue arabe, Abdelkader Messahel (Ph. Allel Hachi - Radio Algérie Multimédia)

Les efforts déployés par l’Algérie pour faciliter l’application des résolutions des Nations unies en faveur du processus de décolonisation au Sahara occidental et à contribuer, d'autre part, à la résolution des conflits en Syrie et en Libye, en particulier, sont parmi les sujets à avoir été commentés, lundi, par le ministre des Affaires Magrébines, de l’Union Africaine et de la Ligue Arabe.

Invité par la chaine 3 de la Radio Algérienne, M. Abdelkader Messahel, rappelle  que l’ONU vient d’adopter une résolution sur le Sahara occidental, dont il tient à souligner que les cinq fondamentaux « se confondent avec la position de l’Algérie ».

Cette résolution, dit-t-il, conforte l'idée qu’il s’agit là d’une « question de décolonisation », un processus, ajoute-t-il, qu’il s’agit de parachever, puisque les Nations Unies ont la responsabilité pour conduire ce processus dans ce territoire.  

Il souligne, en outre, que la détermination du statut définitif de ce territoire relève tout naturellement du principe d’autodétermination et que l’ONU, qui a identifié le Maroc et le Front Polisario comme parties impliquées dans ce conflit, les appelle à la négociation.

De la situation créée en Libye, M. Messahel indique que, contrairement à ce qui se dit, l’Algérie s’est beaucoup et de tout temps, impliquée en faveur d’une solution politique au conflit.

« En 2011, déjà, quand pesait la menace d’une intervention militaire contre ce pays, elle a attiré l’attention des conséquences dramatiques qui pouvaient en découler pour sa population » et les pays limitrophes.

Aujourd’hui, observe-t-il, la situation a dégénérée devenant « chaotique au Mali, en raison de la recrudescence du terrorisme et du crime organisé », et menaçant la sécurité des pays voisins à l’exemple de l’Egypte, de la Tunisie et de l’Algérie.

M. Messahel Il relève que l’Algérie n'a eu de cesse de rester mobilisée en faveur d’une solution politique au conflit et de la création d’un gouvernement d’union nationale qui a fini par prendre forme. 

Rappelant que la Libye a eu aider ’Algérie pendant sa guerre d’indépendance, il considère que c’était un devoir pour elle de venir à son secours en ces moments difficiles.

Le ministre des Affaires Maghrébines, de l’UA et de la Ligue Arabe a également été amené à s’exprimer sur son voyage en Syrie où, précise-t-il, « nous sommes allés faire part de notre expérience en matière de concorde civile et de dé-radicalisation.

A propos de l’état de guerre qui y règne, il déclare avoir rappelé à ses interlocuteurs que la seule alternative au conflit reste le dialogue, seul à même de « préserver l’unité et la souveraineté du pays ».

 S’exprimant sur la situation d’insécurité créée au Mali, il signale que les contours tendant à y ramener la paix sont déjà définis, ajoutant qu’il reste à les mettre en pratique « si ce n’est la présence de groupes terroristes qui nous incitent à rester vigilants ».

 Amené, d'autre part, à s’exprimer sur l’état des relations entre l’Algérie et l’Arabie Saoudite, M. Messahel les qualifient d’ « excellentes ». Nous avons, ajoute-t-il, de bonnes relations avec tout le monde et ne nous ne sommes pas dans les antagonismes ».

Avant de conclure son intervention, le ministre tient à réaffirmer fortement la position de l’Algérie de ne se laisser entraîner dans un engagement militaire hors de ses frontières. 

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